samedi 4 avril 2009

Une matrone du Bronx au G20

Quand nous avons créé Politrash, nous avions l'intention de nous moquer de tout le spectre politique. Comme on parle de ce qu'on connaît le mieux, les articles présents dès le début traitaient quasi exclusivement du milieu faf et antifa. Nous avions pourtant dans nos cartons des articles plus diversifiés, sur le PS, l'UMP... Hélas, nos tentatives de diversification, sur Cindy Sander ou Ségolène Royal par exemple, n'ont pas eu beaucoup de succès, contrairement aux articles sur les fafs et les crasseux. Nous nous sommes rendus compte que les gens avaient besoin d'entendre un vrai discours sur les milieux dits "extrêmes", et c'est pourquoi nous avons continué dans cette voie, quitte à négliger un peu la politique standard. Il y a bien assez de blogs politiques comme ça : autant donc se concentrer sur les milieux dont nous sommes les mieux à même de parler, et ce sera plus intéressant !
Cependant, à trop parler sans cesse des mêmes choses, on finit par se scléroser. Par ailleurs, la plupart des blogs politiques oscillent entre le très moyen et le nullissime, d'où l'engouement pour Politrash qui est, en toute modestie, beaucoup plus intéressant. Nous avons donc décidé de varier un peu les plaisirs, et pour changer, de parler de l'homme avec lequel les médias nous lobotomisent jour après jour : Barack Obama, le prédicateur, le héros, le métis, étendard du boboïsme triomphant et de l'aryanisme du XXIème siècle.
Dans cette optique, la rédaction a traduit un pamphlet rédigé par un jeune républicain, Eric Cartman, habitant dans le Colorado. Pardonnez-nous les éventuelles fautes de traduction, l'anglais n'a jamais été notre matière dominante au lycée, et de toute façon les français ne sont pas doués en langues... whatever.



John Milton le disait bien : lorsqu'une personne est douée de prestance, qu'elle parle bien et occupe une position clé dans la société, les autres hommes vont l'entourer aussitôt de tous leurs soins. Les plus idéalistes prétendraient que c'est leur altruisme naturel qui se révèle là ; les réalistes, que c'est l'intérêt qui domine ; mais Milton, plus subtil, estimait que la jalousie était le moteur de tout. Un homme qui a de la classe attirera dans son sillage des ambitieux, des laids de physique et de coeur, s'il ne prend pas garde à les écarter. En effet, un tel homme irradie de prestance, à tel point qu'il en diffuse autour de lui : ceux qui n'en ont pas tentent de l'entourer, pour que cette prestance rejaillisse sur eux, qui n'en possèdent pas, et ainsi ils en possèderaient un peu. C'est donc un mélange de jalousie et d'intérêt qui pousse les gens vers d'autres plus beaux qu'eux. En empruntant un peu de classe à autrui, on se hausse soi-même à un niveau supérieur, au moins à ses propres yeux.

Milton disait cela des hommes de la Cour, qui se battaient pour assister aux repas ou aux levers de la reine d'Angleterre, mais il faut croire que ce principe est toujours vrai aujourd'hui. Le sommet du G20 en donne un parfait exemple. Regardez la tenue des femmes de dirigeants : la plupart étaient vêtues de rose et de mauve, comme Hillary Clinton ou Michelle Obama. Et c'est Elizabeth II, l'actuelle reine d'Angleterre, qui a donné le la pour cette année.
Peu appréciée par les républicains anglais, Elizabeth II n'en est pas moins une référence en matière de manières, et occupe le centre de cérémonies diverses et variées du haut de ses 82 ans. Elle était d'ailleurs assise au centre lors de la photo de groupe du G20, au milieu de dirigeants tous vêtus d'anthracites, en digne figure de proue d'un empire jadis florissant.

Le cérémonial qui l'entoure est complexe. Cependant, Michelle Obama, notre première dame, n'a pas hésité à lui donner l'accolade, comme s'il s'agissait d'une grand-mère anonyme à qui elle cherchait à soutirer un vote. L'espace d'un instant, elle l'a entouré d'un grand bras et d'une grosse main, après quoi la reine s'est brusquement retirée, choquée. On peut penser ce que l'on veut du protocole, mais que l'on soit d'accord ou non avec son maintien, on ne peut qu'être honteux devant ce geste symbolique à tous égards.
Lorsqu'on regarde Michelle Obama sur les photos du G20, que voit-on ? Outre ses dents longues, qui ont dû rayer plus d'une dalle au palais Royan, elle ressemble à un sac à patates. Aucune classe, aucune prestance : mal fagotée dans sa robe à dix mille dollars pièce, la première dame a un petit côté Mars Attacks si l'on s'attarde sur la haute permanente qui surmonte sa large tête. Contrairement à son époux, Michelle ne sait pas haranguer les foules. Elle n'a pas de prestance. Même habillée par les couturiers de la Maison-Blanche, elle n'a aucune allure, ce qui est quelque peu embêtant pour une première dame. C'est ici que l'aphorisme de John Milton rentre en jeu : Michelle Obama n'a aucune classe, tandis que la reine d'Angleterre incarne la classe même. Quand Elizabeth la touche poliment d'une main fermée, Michelle en profite et jette une large accolade pour montrer sa domination.
Est-ce cela, l'Amérique d'aujourd'hui ? Une Amérique irrespectueuse des coutumes et des gens ? Une Amérique au visage sombre, qui impose les ténèbres de ses peaux multiples au monde qui l'entoure ? A côté de la reine d'Angleterre, notre first lady faisait bien pâle figure : rabaissant la cérémonie au niveau d'une mauvaise sitcom, elle tentait d'emprunter un peu de classe à une femme qui en a beaucoup. Hélas pour elle, cette femme a refusé de se laisser voler son patrimoine, et elle s'est retirée, avec un dédain mérité mais contenu. Encore, l'incident serait-il anecdotique si Mme Obama avait l'air de quelque chose. Mais le fait est qu'elle ressemble plus à une matrone du Bronx qu'à une véritable première dame. Vous me direz que c'est normal : nous sommes en démocratie, et si les Américains ont voté pour un musulman caché - si Obama n'est pas musulman, pourquoi nous cache-t-il son certificat de naissance ? S'il le cache, c'est qu'il a quelque chose à cacher - et une première dame faisant la paire, ils le méritent. Peut-être est-ce vrai. Mais le sens profond de cette accolade forcée saute aux yeux.

Quand Obama parle, il utilise le ton d'un prédicateur. George Bush, à qui on a adressé de nombreuses critiques souvent injustifiées, avait au moins la qualité de faire des discours compréhensibles pour tous. Ses paroles étaient si limpides que quand il faisait face au micro, tout le monde, même des non-américains, était capable de le comprendre. Ce n'est pas le cas pour Obama : ses paroles sont jetées à la foule, avec une agressivité certaine. Obama ne parle pas, il harangue. S'il n'avait pas été catapulté par les démocrates, sa place serait à la scientologie, parmi les rhéteurs les plus brillants. Ses manières enflammées plaisent à ceux qui ont soif de revanche, aux insatisfaits, aux petits vengeurs qui cachent leur égoïsme derrière celui des autres - qu'ils fustigent d'ailleurs. Et ne parlons même pas de sa religion. Que vaut la parole d'un musulman quand elle est prêtée sur une Sainte Bible, qu'il ne reconnaît pas ?
Si je dis que Michelle forme une paire parfaite avec lui, ce n'est pas pour rien. Bien que n'ayant aucune classe, elle n'en a pas moins un appétit sans bornes. Son accolade avec Elizabeth, sa main large et ouverte, ne sont pas sans faire penser à une dévoration. A défaut d'avoir de la classe, on peut tenter de voler celle d'autrui, comme dirait Milton. Mais cela ne marche pas à tous les coups.

J'écris cette chronique pour que les non-américains, et les Anglais en premier lieu, se rendent compte que l'Amérique n'est pas ce qu'on leur a montré aujourd'hui. L'Amérique, ce n'est pas le strass et les paillettes d'un couple présidentiel qui s'appuie exclusivement sur son packaging. Ce n'est pas les médias aux ordres, ce n'est pas les sitcoms ridicules que l'on voit sur les écrans, ce n'est pas ces démocrates triomphants qui vous expliquent ce qu'est la mixité ethnique quand eux-mêmes vivent dans un quartier totalement blanc. Non. L'Amérique, c'est les paysages grandioses de chaque Etat, c'est la maison de chacun, c'est le café où l'on se retrouve pour discuter et plaisanter avec ses amis. L'Amérique, c'est la route, le carrefour, les chemins que l'on emprunte chaque jour pour aller au travail ou au lycée. Quelquefois, quand je suis sur une autoroute et que se déroule devant moi un paysage étendu et libre, une certaine ivresse m'atteint, et je me dis : "c'est ça l'Amérique".
Et cette Amérique-là, la vraie, celle des Américains véritables - ceux chez qui la bannière étoilée éveille des sentiments sincères - n'a rien à voir avec les époux Obama. Barrack est avant tout un prédicateur, jouant sur un magnétisme des foules qui n'est pas sans rappeler des heures particulièrement sombres de l'histoire européenne ; quant à Michelle, son geste récent est tout à fait symbolique de sa mentalité : tout mettre à son niveau, tout dévorer pour le placer dans son univers de matrone du Bronx, cheffe d'une mauvaise sitcom jetant sa noirceur à la face d'une digne reine qui vit encore - comment le lui reprocher ? - dans l'univers historique qui lui est propre.
L'Amérique d'Obama, c'est l'Amérique de ces immigrés qui, au lieu de s'intégrer, profitent, jusqu'à prendre la tête du pays qui les avait si bien accueillis. Rappelons au passage que les Noirs américains n'ont pas été aussi obamaniaques qu'on le prétend : Obama n'est pas un descendant d'esclaves, mais un kényan, un "enfant du pays" qui vient installer le tiers-monde à la tête de notre pays au nom de tout un fatras de valeurs creuses et fausses. Cette Amérique-là, c'est celle des revanchards, des donneurs de leçons, des caïds du dogmatisme en casquette ou en costume, celle qui dévore ses propres traditions et celles des autres pour en faire du show-business : et le geste de Michelle Obama est symptomatique de cette Amérique-là.

En tout cas, cette Amérique-là n'est pas celle que je veux laisser à mes enfants.

Républicanement vôtre,

Eric T. Cartman
Colorado

PS : si j'étais amateur de polémiques, je comparerais l'attitude de Mme Obama à celle d'un headcrab dans Half-Life, mais naturellement, je ne le ferais pas.

7 commentaires:

  1. Moins "humouristique" que d'hab', neanmoins très vrai...
    On a tendance de nos jours a fustiger l'amerique dans son intégralité en oubliant qu'il y a celle des politiciens et des boursiers et une amérique beaucoup plus profonde qui doit avoir un fond sympathique.

    Je m'attend dans les commentaires suivants a me voir ressortir des histoires d'esclavages et de KKK.

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  2. C'est un bon texte.
    Sauf le doute sur le fait qu'Obama serait musulman.Aux etats unis???
    Son pere est un kenyan.Sa mere est juive.Il est donc juif.C'est pourquoi il n'a pas eu tant de voix chez les noirs.
    Ca ne vous etonnait pas que l'ami Ricoré(j'aurai preferé qu'il soit un vrai noir, à la limite) arrive au pouvoir du pays le plus puissant du monde?
    Eric T.Cartman l'a ecrit, on n'est pas dans une sitcom...Le faux noir/vrai juif reserve des surprises au proche orient.
    DTC.

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  3. aucun intérêt. Je vois pas le rapport entre les mauvaise manière de mme Obama et le racisme ambiant dans ce texte.
    "la noirceur" pffffffff. C'est Bush, qui a fait la guerre en Irak, c'est pas Obama !

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  4. GENIAL CET ARTICLE!

    Vraiment plein de vérité! Continuez, ça vaut 10 fois mieux que les sites des autres fachos!

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  5. Texte sympas mais raciste ( comme pas mal d Americain ) et qui degouline degouline de patriotisme mais a part ca l analyse me fait penser a celle de Sarkozy et n est pas denuée de bon sens

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  6. Vu qu'en son temps Chirac avait fait la même chose avec la reine (après en plus l'avoir fait poireauter), j'aimerai que la lumière derrière ce texte nous explique en quoi Bernadette est musulmane.

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  7. j'ai toujours apprécié Eric Cartman. je pense en effet qu'il symbolise une amérique lucide. sinon, l'auteur a raison de sortir des textes habituels sur les fafs/antifafs. la politique étrangère est une source inépuisable de conneries, comme le montre la dernère saillie de Ségolène Royal à Dakar. j'attends avec impatience des articles sur le sujet.

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