vendredi 12 décembre 2008

Communiqué : Merci Serge Ayoub !

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POLITRASH
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Communiqué du 12 décembre 2008

:: Merci Serge Ayoub ! ::

Lecteurs, vous aviez remarqué une belle page d'erreur 404 à la place de votre blog préféré il y a quelques jours. Si vous avez un tant soit peu d'humour, vous vous en êtes vu désolés. Sinon, vous étiez bien content de voir fermer cet immonde blog osant critiquer les glorieux résistants au fascisme/nouvel-ordre-mondial !

Rassurez-vous : cette fermeture a eu lieu pour des raisons indépendantes de notre volonté. Hautetfort a buggé, tout simplement, et les clampins du service technique hautetfort n'ont pas répondu à nos multiples mails. Pour faire le beau sur leur blog officiel, les gens de la société Blogspirit sont là, mais pour aider les clients, que dalle... A bout de patience, nous avons donc migré chez Blogspot.

Donc : Politrash est de retour, et on peut vous dire que ça ne s'arrêtera pas là ! Les débilos du 187, OGKim et Terzic peuvent continuer à s'énerver tous seuls, ils continueront à se faire ridiculiser à longueur de temps sur le Web autant que nous le voudrons... ah ah ah. Sadisme, quand tu nous tiens !

Autre fait marquant : Serge Ayoub, alias Batskin, nous a fait de la pub. Dans la bande-annonce de Sur les pavés, la future réponse à Antifa chasseurs de skins, il demande aux gens de taper "Julien Terzic" "kickboxing" sur Google... Or, quand on tape "Julien Terzic" sur google, on tombe directement sur nous ! Merci à Serge Ayoub pour la petite publicité qu'il nous a faite ! L'ancien blog est 404 mais on peut encore le consulter dans le cache Google, et le nouveau blog ne devrait pas tarder à prendre le relais.

Pour la petite histoire, "Juju" passant son temps à surveiller sa notoriété on-line, il est bien sûr au courant. Nous vous laissons imaginer sa réaction. Juju s'est mis très en colère devant son écran en voyant qu'on osait se moquer de lui. Le traiter de la sorte est inadmissible, et il a promis à ses potes antifas qu'il nous trouverait pour nous casser la gueule. Vu son faible mental, il faudra bien 10 ans pour qu'il parvienne à nous trouver, et 10 années supplémentaire pour qu'il trouve la force de venir nous voir... C'est comme l'affaire du Saint-Sauveur retourné par 4 anciens JNR : Terzic est un maître warrior ouf malade, mais il fait trop dans son froc pour venir voir qui que ce soit.

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POLITRASH
http://politrash.hautetfort.com
Contact : politrashredac@gmail.com
Permanence téléphonique : 01 14 88 14 88 (entre 2 et 3h du matin)
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Antifa chasseurs de skins

Comme disait l'autre, 2008 fut l'année de la révélation comique avec la sortie du DVD Antifas chasseurs de skins. Vous vous souvenez des années 80, quand on entendait parfois parler de bagarres entre skinheads néo-nazis et antifas ? Ces histoires de tondus faisaient parfois un entrefilet dans le journal. A cette époque, il s'est passé plein de choses : l'affaire du sang contaminé en France, la politique "nationaliste" de Reagan aux Etats-Unis, la perestroïka en URSS... Ce DVD en fait-il mention ? Nullement. En fait, il ne s'intéresse qu'à une seule chose : les histoires de bagarres en région parisienne. A vrai dire, ces histoires n'ont aucune importance à côté de l'Histoire avec un grand H, mais certaines personnes les croient importantes. Les protagonistes de ces histoires, boursouflés d'orgueil, s'imaginent qu'un échange de coups entre deux adolescents attardés ont eu une importance capitale. Quand ils avaient 15 ans, ils se sont battus avec des fafs, ils ont un peu été dans la mouvance skin. Rien de très spécial, en somme, si ce n'est une certaine violence physique dans leurs histoires, mais allez comparer un "street warrior" à un militaire de carrière, c'est comme comparer Kaboul à New York !
Aujourd'hui âgés de 35 ans, ces gens-là sont devenus vendeurs de t-shirt, de bières, techniciens de surface chez McDo, RMIstes et autres boulots intelligents, mais ils n'ont pas grandi depuis. Les bagarres, c'était cool. Afin d'oublier la médiocrité de leur vie, les anciens "chasseurs de skin" vivent totalement tournés vers le passés, comme les conservateurs qu'ils fustigent. Avec la mythomanie et la fascination irrationnelle de nombre de jeunes fafs/antifas actuels, qui n'ont pas connu les années 80, nos héros chasseurs ont réalisé un auto-documentaire pour y raconter leur vie.
Inutile de préciser qu'un tel dessein est déjà révélateur d'un ego surdimensionné. Croire que sa vie vaut la peine de faire un DVD rien que pour la raconter, c'est déjà être mytho et avoir les chevilles enflées. Encore, si ces mecs avaient été des guérilleros de la jungle et qu'ils avaient mis un pays à feu et à sang, tels des Werwolf dans les années 50 en Ukraine, passe encore, mais quand on voit les exploits pathétiques qu'ils prétendent être les leurs...
Cerise sur le gâteau : ce DVD d'une heure est vendu 20 euros en VPC (frais de port non inclus). Pour un produit de consommation anticapitaliste, c'est drôlement cher.

En quoi consiste ce DVD ?
C'est l'histoire (avec un petit h) racontée par ceux qui l'ont vécue. D'une objectivité sans faille, ils profitent de l'occasion pour se vanter à longueur de temps et s'auto-ériger en modèles. Ils sont juge et partie, en quelque sorte. L'histoire est racontée chronologiquement, en partant des premiers skins pour arriver au début des années 90, date de la dissolution des Ducky Boys (une bande de soi-disant champions de sports de combat, créée pour casser du faf).
Concrètement, ça donne quoi ? Pas grand-chose. Les images d'époque sont TOUTES pompées ailleurs. Concernant les années 70 ou 80, personne n'a tourné de vidéo. On trouve à grand-peine quelques photos des protagonistes quand ils étaient petits jeunes. Un bon tiers du film provient du pillage méthodique des archives de l'INA, que nos anticapitalistes ont dû grassement rémunérer, copyright oblige. Documentaires télé, prises de vues, photos piquées ici ou là, tout se retrouve mis bout à bout sur ce DVD miteux. Avec une musique rajoutée dessus, ça passe suffisamment bien pour qu'on ne s'aperçoive pas au premier regard de la mauvaise qualité des images. Car nos crasseux, en bons fainéants, ont pris certains extraits vidéos sur Dailymotion pour les intégrer à leur documentaire pourri... Quand on agrandit l'image, on voit tout de suite qu'elle est pixellisée. Et comment voulez-vous qu'une archive INA soit pixellisée alors que les archivistes prennent soin de sauvegarder la qualité d'origine des bobines quand ils les numérisent ? Non, ça se voit : certaines images du DVD proviennent de Dailymotion, qui écrase la qualité des vidéos pour réduire leur poids. Pour nos chasseurs de skins, peu importe, ça fait toujours ça de rajouté dans le film et toujours ça de moins à payer à l'INA...
Les deux tiers restants du film sont constitués de "témoignages". Comprenez d'interviews-branlette, où chaque ancien membre des Red Warriors ou des Ducky Boys (les fameux "chasseurs de skins" qui auraient soi-disant terrorisé un tas de fafs) donne son opinion en long, en large et en travers. Ces témoignages sont aussi pompeux qu'inintéressants. Discours consensuels repris aux grands médias, racontage de vie, histoires de bagarre constituent la quasi-totalité des interviews. Remarquez, c'est le but du film : raconter des histoires de bagarre... Parmi les interviewés, voici une petite sélection des personnages les plus drôles :

Madj : surnommé "le clochard" à cause de ses vêtements cheap et de sa barbe pleine de poux, Madj se targue d'être un des tous premiers skins. Avide de copier la mode anglaise (les skins étant alors anglais) pour s'intégrer dans une bande de petits blancs bourgeois, il est devenu antifa sous l'influence de Farid, un de ses copains cocos.


Farid : surnommé "gratte-couilles" (regardez le bas de la photo pour savoir pourquoi), Farid est entré dans le mouvement skin français avec Madj. Il prétend s'être rebellé contre les fafs parce qu'il est arabe, victime de racisme, etc. mais oublie volontiers de dire qu'il y avait également des skins arabes chez les néo-nazis. Toutes ces histoires étaient bien plutôt une guerre des boutons qu'une guerre d'idéologies, et Farid le gratte-couilles en treillis nous le prouve à son corps défendant.


Marsu : authentique petit bourgeois opportuniste, Marsu a rejoint les skins antifas autour de 87-88, quand ils commençaient à être bien vus dans l'opinion publique. Par opposition aux vilains fafs, stigmatisés par des médias bien-pensants, les antifas bénéficiaient d'une image positive et leurs produits commerciaux se vendaient à tout le monde. Marsu, jeune skin bourge, l'a très bien compris et il est parvenu à devenir le manager des Béruriers Noirs. Ce célèbre groupe, qui a vendu des dizaines de milliers d'albums à la FNAC et à Virgin, a permis à Marsu de devenir un anticapitaliste riche.

OGKim : un monument de bêtise à lui tout seul. A son sujet, voir le portrait qu'on lui a consacré dans la section "stars".





Juju : de son vrai nom Julien Terzic, cet illustre personnage est notre sujet de moquerie préférée avec OGKim. Mythomane mythonnant, aujourd'hui VRP de l'antifascisme avec ses bières et ses t-shirts, Ter-sieg est le héros charismatique des chasseurs de skins. C'est l'équivalent de Batskin côté crasseux. Il se la raconte à mort, sait tout sur tout le monde, n'hésite pas à se contredire (voir plus bas)... Toutefois, "Juju" est moins drôle qu'OGKim. Quand il entonne un monologue, Terzic nous fait baîller, alors que quand c'est OGKim on rigole devant l'écran. Tout le monde n'a pas les mêmes talents comiques.

JF : ex-Ducky Boy, JF a bien trop peur pour montrer son visage. Peur de quoi, on ne sait pas, mais ce qui est sûr c'est qu'il est trop effrayé pour montrer sa tête d'allumette à l'écran. S'exprimant sur un ton mesuré et monocorde, JF aligne les passés simples et les références sociologiques quand il parle. A n'en pas douter, il correspond parfaitement à l'intellectuel sur lequel on a écrit un portrait. JF est un sociologue en puissance, un futur grand penseur capable de rivaliser avec Bourdieu et Foucault réunis, mais pour l'instant il en est réduit à faire des interviews dans un DVD miteux. Après tout, Sartre a bien pissé sur un tombeau quand il était jeune !

Il y a d'autres personnages, mais ils sont trop plats et trop cons pour qu'on leur fasse l'honneur de parler d'eux. Dommage : leur rêve secret, c'était de voir des gens parler d'eux sur Internet, même sur un blog comme Politrash, mais ça ne se réalisera jamais vu qu'ils n'ont même pas l'avantage d'être comiques... Ah là là...

Quelques contradictions :
- Ter-sieg & co prétendent que les vrais skins ont toujours été antifascistes, antiracistes, etc. et que l'extrême-droite a toujours été ultra-minoritaire. Pourtant, il n'hésite pas à dire au début du film que 99,9% des skins étaient fafs dans les années 80. C'est le paradoxe des antifas : ils crachent sur leurs pseudo-ennemis pour légitimer leur propre violence, mais glorifient en même temps ces ennemis pour prétendre qu'ils ont eu du mal à les vaincre.
- On retrouve la même idée dans toutes les histoires de bastons racontées dans le film.
- D'après OGKim, tous les Ducky Boys (première bande d'antifas chasseurs de skins) avaient un titre de champion dans un sport de combat, mais il avoue 2 minutes après que son pote "Bébé des bois" a perdu son championnat et n'a jamais eu aucun titre.
- Les fafs sont des réactionnaires, des violents, mais les antifas se sont constitués uniquement contre eux et passaient leur temps à lutter contre eux sans promouvoir quoi que ce soit de positif. Et ils étaient violents aussi. Sans parler du look qui était le même. Fafs ou antifas, quelle différence ? Les deux étaient des skins trisomiques et alcooliques. Après tout, qu'ils se tapent ensemble, ça faisait un joli spectacle !
- Un moment, OGKim raconte sa énième baston de ouf malade contre des fafs. Il explique que les affrontements étaient régis par un "code de l'honneur" : quand un antifa croisait une bande de fafs, ceux-ci désignaient un "champion". Le champion et l'antifa se battaient alors en un contre un. Si l'antifa gagnait, il pouvait partir sans être inquiété. OGKim prétend avoir traîné rue d'Assas et s'en être tiré comme ça, malgré le grand nombre de fafs présents dans le quartier. Mais les antifas n'appliquent pas ce code de l'honneur en sens inverse ! OGKim explique lui-même que, une fois où il s'est retrouvé face à plus fort que lui, Julien Ter-sieg est venu l'aider et ils ont battu le faf à 2 contre 1... Décidément, quel courage ce Kim, c'est fou !

En résumé : ce DVD à 20 euros ne contient absolument rien d'intéressant. Si vous n'avez jamais vu d'archives INA et que vous aimez les témoignages mythos, ou alors pour rigoler, regardez-le. Si vous voulez vraiment le voir, inscrivez-vous sur un forum faf et demandez à quelqu'un de l'uploader, tout le monde l'a sur son ordi. Mais pas la peine de l'acheter, ça n'a strictement aucun intérêt, car 20 euros pour une heure de cirque c'est cher payé.


C'est marrant, on dirait qu'il a une merde posée sur la tête ?
La coupe "tremplin" pour les blancs, le comble du ridicule...


A ce propos, les black panthers ont servi de source d'inspiration aux antifas. Regardez bien le petit blanc sur cette photo. Ca va, gaulois, pas trop dur d'être l'esclave d'une bande de blacks racistes anti-blanc ?


Ter-sieg quand il était jeune. Son pote Rico dit qu'il n'aimait pas le PC, que c'étaient des fafs, des staliniens, etc. mais ça n'empêchait pas Julien & co de se la jouer communiste.


Non, ce ne sont pas des fafs en train de sieguer, mais les Ducky Boys en train de lever le poing droit. Grosse différence !


Farid quand il était jeune. Un beau gosse !


"Punck" avec un C : indiscutablement, les Duckys étaient plus doués en mythonnage qu'en orthographe.


Les mecs de Libé étaient décidément aussi bêtes que les antifas dont ils faisaient l'éloge : une telle faute d'accord dans un gros titre, ça la fout mal ! "Les dur", "les dur"... clair que c'est dur d'écrire correctement quand on est un journaleux gaucho avec le QI d'une moule.


Image prise à un concert des Bérus. "Nous sommes noirs, nous sommes blancs, nous sommes jaunes, et ensemble nous sommes de la dynamite" ! Pourtant, on ne voit que des blancs à ce concert ?


Regardez bien sur la gauche : on voit une piscine... Sûr qu'il était plus facile de faire le clown en Bomber dans un quartier bourgeois que rue d'Assas !

Ségolène Royal

Ségolène Royal, c’est un peu comme l’agent Smith dans Matrix : on a beau le battre à chaque combat, il revient toujours, jusqu’à ce qu’il soit définitivement défait au terme d’une lutte longue et éprouvante. Fans de Keanu Reeves, rappelez-vous comment Néo pulvérisait Smith à la fin du premier volet… puis comment l’agent revenait dans le deuxième, démultiplié, histoire que les frères Wachovski fassent de la surenchère dans les scènes de baston, avant d’être finalement détruit à la fin du troisième volet grâce à l’aide de la Matrice.
Certes, Ségolène Royal ne déracine pas de panneaux de signalisation pour frapper ses adversaires avec, mais elle partage tout de même quelques similitudes avec l’agent Smith.

La première fois qu’elle s’est fait connaître au sein de l’oligarchie PS, c’était dans les années 80. Le PS était alors à un âge d’or ; emmené par François Mitterrand, un président charismatique et grandiloquent, qui savait faire souffler le chaud et le froid tout en restant apprécié des masses, le parti se voyait comme un groupe d’intellectuels, guidant le peuple vers les soleils du paradis socialiste. On y vivait encore dans l’esprit des Trente Glorieuses. C’est dans cette ambiance qu’une jeune femme, timide, un peu gauche, s’est levée lors d’une réunion pour dire : « les deux personnes que j'aime le plus au monde, c'est mon bébé et François Mitterrand ». Une telle franchise, ou plutôt un tel culot, a frappé l’assemblée. En réalité, tout était soigneusement calculé. Car, de même que l’agent Smith prévoyait de se répliquer à l’infini dès le début de la saga matrixienne, Ségolène Royal songeait déjà à l’avenir lointain. Calculatrice, elle est parvenue à trouver des soutiens. De canapés en aiguilles, elle a occupé des postes de plus en plus importants, jusqu’à devenir une femme vraiment en vue, au-delà de l’horizon clos du Parti. Et là, se trouvant à la tête d’un puissant réseau de relations, Ségolène Royal a fait en sorte que ses amis journaleux parlent d’elle à partir de 2004-2005, déclenchant un tintamarre médiatique pour une femme que personne ne connaissait quelques semaines plus tôt, avant de devenir candidate aux élections présidentielles.
Mais il y avait un hic. Pour être candidat à une élection, quelle qu’elle soit, il faut un minimum de charisme. Cette qualité-là, « Ségolène » en était totalement dépourvue : avec ses dents en avant, son nez pendouillant et sa diction capable d’endormir un insomniaque, elle ne pouvait guère prétendre à un poste public. Dans l’enceinte du PS, passe encore, mais à une vraie élection… Déjà qu’elle n’a jamais eu le moindre programme, qu’elle a prononcé un nombre incalculable de bourdes en toutes sortes d’occasions, et que contrairement à Fabius ou à Emmanuelli elle n’a jamais théorisé quoi que ce soit, même pas du vent, trouver un argument-vente devenait compliqué ! Heureusement, dame Royal a pu s’en faire faire un sur mesure : un gros ravalement de la facade.
Pendant l'opération de chirurgie esthétique, qui a lieu l’été 2005, elle a mystérieusement disparu de la circulation. Son entourage la disait « souffrante », elle avait « mal aux dents ». Mais quand elle est revenue, quel changement ! De grands yeux clairs, de hautes pommettes, un nez retroussé juste ce qu’il faut, un sourire à l’équilibre parfait, un menton volontaire terminant son visage ovale et frais : le miracle de la chirurgie s’est accompli, Ségolène Royal est devenue une belle femme. Les canards étrangers, toujours en quête d’un scoop, ne s’y sont pas trompés, et « Ségo » a été classée parmi les femmes les plus « sexy » ou les mieux habillées de l’année. A cinquante ans passés, ça fait rêver ! Photo ci-contre : à gauche, avant, à droite, après. Il y a du changement.
Parmi les arguments-vente les plus importants, la beauté physique figure en bonne place, et le PS en largement joué pendant l’élection présidentielle. Le visage rayonnant, le sourire éclatant de Ségolène sont passés en boucle dans des médias opportunistes et fainéants. Sur les affiches de campagne PS, on allait même jusqu’à montrer le visage de dame Royal en blanc sur un dégradé de rose, mêlant son image à l’idée de pureté (par la blancheur), de Justice (sans bandeau sur les yeux) et de Che Guevara. Cependant, Ségolène postulait pour un poste de président, pas de mannequin. Malgré une campagne particulièrement acharnée, pleine de rebondissements et de coups bas, elle a dû s’incliner devant Nicolas Sarkozy à 47% contre 53. « C’est dégueulasse », s’exclamait Maurice, de la BD Maurice et Patapon, « pour une fois que la politique nous faisait bander ! ». C’est surtout dommage pour Ségolène Royal. D’après Alain Amzalag, chirurgien-dentiste spécialisé en esthétique, la madone a dû se faire fracturer la mâchoire, puis mettre un appareil dentaire lourd, à base de broches de métal, pour obtenir une telle transformation de ses dents et de son menton. Appareil, ajoutait-il, qu’elle a peut-être porté jusque durant la campagne présidentielle : comme il était situé derrière ses dents et collé à son palais, on ne le voyait pas. Le chirurgien exprimait son « admiration » pour Ségolène Royal, qui a dû passer par des « souffrances terribles » à cause de son traitement. Eh oui, il faut souffrir pour être belle ! Et c’est dur d’avoir souffert pour rien : toute cette chirurgie pour échouer lamentablement face à Sarko, ça la fout mal !
Au PS, la campagne présidentielle avait mis entre parenthèses la guerre des chefs. Les éléphants, malgré quelques réticences, s’étaient tous unis derrière Ségolène dans l’espoir d’une victoire aux élections. Cette unité de façade a volé en éclats après la défaite de Mme Royal. Barrissements massifs, « Ségo Bashing » (comme le dit un ancien conseiller du maire du Paris), les conflits d’intérêts se sont lourdement réveillés. Les journalistes, qui un mois plus tôt encensaient la madone, ont pris un malin plaisir à montrer publiquement tous ces « lynchages » entre « camarades ». Une déroute interne, passe encore, mais une déroute médiatique, c'est la Bérézina ! Dans le tumulte, Mme Royal a dû avouer elle-même qu’elle n’était pas d’accord avec tout ce qu’elle défendait dans son propre programme, et que certains points étaient défendus uniquement « parce qu’il le fallait »… un comble !
Haïe par certains, méprisée par d’autres, encore adulée par une poignée d’irréductibles opportunistes, beaucoup la croyaient finie. Has-been, lessivée, incapable de se relever après pareille défaite.

Mais c’était mal la connaître. Têtue, elle a continué à se battre jusqu’à aujourd’hui, créant sa motion et donnant le tempo de la vie intra-PS autant qu’elle le pouvait. En 2008, elle a fait comme en 2007 : budget com’ démesuré, campagne acharnée, racolage massif volonté de rassembler. Pas découragée (on peut au moins reconnaître sa persévérance), elle a refait les mêmes choses, avec toutefois quelques variations dans la com’. Look, gestuelle, coupe de cheveux... jusqu’aux slogans (tout le monde connaît le désormais célèbre « Fra-ter-ni-té ! Fra-ter-ni-té ! »).
Peine perdue. Le résultat est le même qu’en 2007. Battue de peu. Tout le battage autour des 42, puis 102 voix d’écart entre elle et Martine Aubry, orchestré en désespoir de cause, ne lui a pas permis de rattraper le coup. Comme l’agent Smith, elle revient éternellement, et comme lui elle perd tous ses combats, même électoraux !
C’est d’autant plus décevant qu’elle a perdue à chaque fois contre des personnes moins belles qu’elle. Même les supporters de notre bien-aimé président s’accordent à reconnaître que l’épisode des bourrelets de Wolfsboro, « effacés » par erreur sur Paris-match et ressortis par le Nouvel Obs, était moyennement glorieuse. Quant à Aubry, ce n’est pas sur le physique qu’elle a combattu son adversaire.
A l’instar de l’agent Smith, Ségolène Royal va-t-elle revenir une troisième fois ? C’est son ambition, elle l’a clairement laissé comprendre. Mais qu’elle puisse se mesurer une nouvelle fois à Sarkozy en 2012, rien n’est moins sûr. Sous des dehors populaires et peu rancuniers, Martine Aubry a une envergure que Ségolène n’a pas. C’est tout de même la fille de Jacques Delors, et elle a attendu longuement, patiemment, guettant dans l’ombre le moment propice pour monter sur la scène médiatique du PS et en prendre les rênes. Pour l’instant, Martine Aubry joue la carte de l’unité. La réconciliation est à l’ordre du jour. A se demander pourquoi il y a eu toute cette crise récemment ! Mais permettra-t-elle à Ségolène Royal de rejouer LE va-tout du PS en 2012 ? Nous en doutons fort. On peut comparer Martine Aubry à un gros chat : l’air bourru et chaleureux, mais dissimulant sous sa fourrure douce une collection complète de griffes et de crocs, et aimant jouer avec sa victime avant de la croquer. Face à un adversaire aussi rusé, il n’est pas sûr que Mme Royal parvienne à garder ce qu’elle a acquis jusqu’en 2012.

Malheureusement, nous ne sommes pas dans Matrix, et quelle que soit l’issue de ce combat insidieux, aucun soleil ne se lèvera à la fin du troisième volet !

OGKim

On a les héros qu’on mérite. Les spartiates avaient Léonidas, les macédoniens Alexandre, les français Napoléon, les antifas OGKim. Pourtant, ce nain ce type n’a rien d’un vrai héros, malgré l’aura dont il bénéficie chez les antifas et la kyrielle de mythomanes qui lui cirent les pompes sur Internet.

Si vous voulez voir sa tête, regardez le type en haut à gauche, c'est lui.

Commençons par le commencement : qui est OGKim ?
« OG » pour « Original Gangster » (déjà, on voit le niveau), OGKim est un ex-militant de 3ème voie (si si : contrairement à ce qu’il prétend dans « Antifa chasseur de skins », il est devenu skinhead à 3ème voie, un mouvement nationaliste des années 80, puis il a rejoint les antifas parce qu’il s’était fait jeter pour son manque de sérieux) qui, après avoir retourné sa veste plusieurs fois, a intégré un groupe de street warriors super balaises dont l’unique but était de casser du faf. Ce groupe s’appelait les Ducky Boys. Créé en réaction aux exactions de deux ou trois skins NS qui faisaient peur à tout le monde vu que personne n’avait de couilles à part eux, les Ducky Boys étaient initialement un groupe de skins, mais antifas. Ils se sont frités quelquefois avec les skins NS (note importante : dans les années 80, les histoires de bandes étaient déjà débiles, mais elles étaient tout de même autrement plus violentes et moins mythomanes qu’aujourd’hui). Parmi eux, un certain Kim, 15 ans. Faux champion de kung-fu, faux disciple de moines shaolin, mais vrai fan de nanars de karaté, il a participé à de nombreux combats entre bandes. Les combats en question étant de l’ordre du 10 contre 5, au moins. Les antifas de l’époque avaient pour tactique d’attendre dans les ruelles sombres, près des lieux des soirées dites fafs, et de défoncer des mecs isolés sortant du bar ou de la salle… De vraies tactiques de street warriors avec des couilles comme des melons, c’est sûr. Aujourd’hui, les crasseux le font toujours, preuve s’il en est que les stratégies à deux balles restent toujours d’actualité chez les révolutionnaires en plastique que sont les skins antifas. Mais revenons à nos moutons.
Après s’être fait virer des Ducky Boys pour des raisons inconnues du grand public, OGKim a rejoint les Red Warriors avec certains de ses potes. Là aussi, il a enchaîné les bastons faciles, jusqu’à ce que la violence entre bandes ne soit plus d’actualité.
Bien des années plus tard,c’est toujours un sacré boulet. Créant son propre mythe, aussi analphabète que vantard, OGKim est un personnage de comédie comme on n’en fait plus. S’il n’existait pas, on devrait l’inventer.
Aujourd’hui âgé de 35 ans, il passe son temps sur Internet, à raconter des histoires de bagarre à un public de cyber-groupies crédules. Histoires largement enjolivées, si l’on en croit les témoignages des deux camps, voire carrément inventées, mais qu’importe, OGKim a ses fans et il est hors de question pour lui de les décevoir. Comme tout mythomane, Kim croit en ses propres affabulations. Il est sans doute persuadé que ses histoires sont vraies, même quand elles ne le sont pas ou pas tout à fait (ce qui est le cas à 90%).
Dans le DVD « Antifa chasseurs de skins », un auto-documentaire pourri d’orgueil où des blaireaux de 35 ans racontent leurs 3 bagarres de quand ils avaient 15 ans, OGKim se la pète à mort. « Ouais, alors là on descend de la camionette on trace, tchaa ! Comme d’hab c’est moi qui m’y colle et j’arrive, j’me r’trouve face à un mec hyper musclé, mais genre ses bras c’est comme mes jambes quoi, et il me r’garde, mais l’air mauvais quoi, mais jme laisse pas démonter jlui place des coups, tshaa tchaa ! Jlui mets un enchaînement de kick, j’lui en place un en pleine tête, paaa, mais le mec il sent rien… » Finalement, il aura assommé le type en question en se battant contre lui à 2 contre 1, son ami Julien Ter-sieg étant venu l’aider. Allez voir la section sur le DVD, ce documentaire fictif vaut son pesant de cacahuètes.
Tout le monde n’ayant pas les moyens d’acheter un DVD miteux à 20 euros, et vu qu’il faut bien garder le mythe vivant pour pas que les gens oublient, Kim s’affiche à mort sur Internet. Sur Dailymotion (dans les commentaires des vidéos… on voit le niveau), sur le 187-forum (un forum de racailles-beaufs, fan de bagnoles tunées, de gangsta-rap et d’antifascisme en peau de Booba) et sur divers autres forums antifas (OGKim a une prédilection pour les forumactif merdiques regroupant une trentaine de branleurs régionaux), il vient prendre le pouls du milieu antifa, se faire voir et bien sûr raconter ses histoires. OGKim ne serait rien sans ses histoires de bagarre et ses renseignements fictifs qu’il balance à tort et à travers. Mais le mieux (ou le pire), ce qui fait toute la saveur du personnage, c’est son style de narration inimitable. Il n’est pas n’importe qui, il ne peut pas écrire comme n’importe qui ! Voici un extrait d’une de ses histoires bidons :

« !!!!!! IL REMPAI SOUS LES CHAISE !!!!! SUITE A CA SERGE !!!!!!!!!
RAPELLE TOI DE MOI PUMA FRANC TRICHEUR 3 RED BOY ET NON PAS RED WARRIOR 1ERE GENERATION !!!!PUMA NAS JAMAIS ETE RED WARRIOR IL AS ETE BOUREUR une tres courte period !!!!
UN ETE a MEME REBEL DE CAP SUD AVANT KON LUI RETOURNE LA CERVELLE ET KIL DEVIENNE RED BOY !!!!!
DONC SOIT DISANT LE COMMENTAIRE N AS JAMAIS PU ETRE VALIDER PAR JULIEN TERZIG AKA RANX DES RW!!!!!!

CAR IL SAIT!!!! KE PUMA ETAI UN RB KIL NAS JAMAIS ETE RW. QUAND A NANO JEFF VRAI !!!MAIS MOI DESOLER JE NAI JAMAIS ETE UN RW PREMIERE GENERATION!!!! JETAI DUCKY A LEPOKE DU BALDIES ET DE TOUTE LA FORMATION DE LA PREMIERE GENERATION RW JE SUIS MOI BOZO MICKEY ADO BB DES BOIS ET BOBO DES RW DE LA 2EME FOURNER LES PLUS OUF !!!!!!!!!!!!!!
DONC REVENON A CETTE FAMEUSE RENCONTRE AUX HALLE RUE DE RIVOLIE JUSTE A LANGLE DE VOTRE QG ON ETAI 3 RED BOY MOI FRANC TRICHEUR ET PUMA POUR TA GOUVERNE L'AMI A LEPOK JAVAIS 14 ANS !!!!!!!!!!!!ET TOI minimum 20 TAVAI DEJA FAIT L'ARMER MOI JLAI FAIT DIX ANS APRES TOI LARMER ....
ET PAS DANS LARMER DE LAIR ,MAIS DANS LE DEMINAGE DE COMBAT ECLAIRAGE ET DEMOLITION POUR LES 4 MOI DE CLASS ET DANS LE SPORT DE COMBAT A L EIS !!!!

DONC CE FAMEUX JOUR AU HALLE VOUS ETIER SANS RAJOUTER NI MENTIR AU MOIN 30 AVEC TOUS TES SUCEUR HABITUEL!!!!
NON PAS TA LISTE DE 6 MEC KI EST VRAI NETAI PASSSS DES BOUFFON TU OUBLIE TOUS TES POTE DE PASTEUR GRAND GILLE ???? THOMAS ???CEST PAS TON POTE THOMAS IL ETAI PAS A LA TELE AVEC TOI EN TRAIN DE COMMENTER LES ACTION DU JNR????????????LITRON LOLOL LITRON MAIS JE VAIS REVENIR SUR CHAQUE NOM UN APRES UN

DONC ME voila 3 red boy aux halle face aux 30 skins les plus dur de l hexagone!!!!!!!!!!!!!!!!!
ben je salut batte skin au passage car ce jour la il cest detacher du groupe avec 2 autre skins JME SUIS DIS ca cest dU GUERRIER !!!!en vrai!! batte skin ce jour la tu as tres bien agit !!!!!javais un self defender dans mon froc et tricheur un 45 automatic ...
batte skin traversa la rue pour aller du coter chasseur des halle !!!!!
ke avec ''la masse'' et ''son frer du zinoi clan d'odeon '' KE JE CONNAISSAI CAR AYANT ETE SANS DOMICILE FIX A MES 13 ANS UN SKINS DU NOM DOBELIX MEBERGEAT CHER LUI ...CAR CETAI LE POTE A MA MEUF ELSA WOLINSKI!!!
»

Au point où ça en est, même un décodeur français-SMS serait incapable de décrypter les mystérieuses paroles de l’Original Gangster, aka Kim le nain d’1m30 qui se battait déjà à 13 ans contre Batskin. Son orthographe défie toute logique, tout bon sens de base. On ne sait pas s’il le fait exprès, pour faire genre « ouais moi chuis un gangsta 2 la rue » ou s’il est incapable d’écrire autrement, mais dans les deux cas, c’est du lourd. Sans parler des CAPS LOCK qu’il semble presser au hasard, comme s’il jetait ses affabulations sur le clavier sans se soucier des touches sur lesquelles il appuyait…
Si on prend la peine de décrypter ses messages, on s’en sortira avec un gros mal de crâne. Mais une fois la migraine passée, on pourra se rendre compte du côté extravagant de ce qu’il raconte. Rien que dans l’extrait ci-dessus, il prétend avoir fait le déminage dans l’armée (ce qui requiert autrement plus de patience et de minutie qu’il ne semble en avoir), avoir été SDF à 13 ans (au passage, le fameux skinhead Obélix était un faf de 3ème voie, un de ses anciens potes, ça n’a pas eu l’air de déranger notre warrior antifasciste !), tenu un flingue et s’être quasiment battu contre Batskin… Ailleurs, il se vante également d’avoir torturé un faf (« SON AMI KON AS TORTURER A LELYSER POUR LA DERNIERE DES BXN!!!!!! ») ou d’avoir éclaté des mecs à 5 contre 40 (« MAN..LES SKIN DE VILLIER ON LES A PLIER A 5 CONTRE 40 ..PLACE DES TERNE IL ON COURRUT LAISSANT LEUR SCOOTER ET LEUR MEUF MEME LEUR CHEF »), avec un sens du réalisme hors normes.
La mythomanie n’empêche pas la confusion : en effet, Kim se vante à longueur de commentaires Dailymotion d’avoir fait des guet-apens, d’avoir attaqué des types sans armes en étant lui-même armé, et même d’avoir envoyé dans le coma des gens qui n’ont pas pu le voir… parce qu’il les avait attaqué par derrière. Mais ça, ses supporters ne lui en tiennent pas rigueur, car même à 10 contre 1 ils n’ont pas les couilles de mettre le moindre coup à quiconque si ce n’est derrière un clavier.
Lorsqu’on l’interroge sur Dailymotion, OGKim n’hésite pas à reprendre des histoires déjà racontées, en modifiant certains détails pour les faire coller à des témoignages nouveaux. Si on fait de même sur 187-prod, les messages sont aussitôt effacés, car notre Original Gangster est pote avec les admins… Mais ce genre de procédés ne l’empêche pas de se dire anarchiste, pardon, « oué des vré anar de la rue cOM LES MEC KI ON FAI LES EMEUTE EN 85 2005 LOLILOL !!! »

Malgré tout ça, les histoires d’OGKim sont visibles sur toutes sortes de forums antifas, entre un post sur la régularisation des clandestins et un autre faisant l’apologie d’un concert de fumeurs de chichon. Comme quoi nos intellectuels rouges progressistes se vautrent dans la médiocrité et la pure mythomanie… Les fafs aussi, mais ils ont au moins la décence d’écrire correctement, ce qui n’est pas le cas d’OGKim.

Parlons un peu du 187. Bien que prodigieusement inintéressant, ce forum présente néanmoins un certain intérêt (oui, c’est contradictoire mais on s’en fout) car il révèle parfaitement la débilité de ses membres. Pas étonnant qu’OGKim y règne en maître…
Car OGKim, après sa période superwarrior2lastreet, s’est reconverti dans le rap. Il y a distillé son message antifasciste radical, sur fond de poum-poum frénétique et avec l’aide de deux gogols pour mixer le son, ce qui lui a permis d’attirer dans son sillage quelques racailles particulièrement crédules. (Pléonasme.) Confondant antifascisme mytho avec rebéllion racaillesque, OGKim a attiré suffisamment de monde pour peser sur son forum de rap préféré, c’est-à-dire, vous l’aurez deviné, le 187. On y trouve des racailles (comme sur tout forum de rap), des bagnoles (idem), des femmes à poil (idem, la racaille étant frustrée sexuellement) et de l’antifascisme pour se la péter jeunesse de la rue concernée par les problèmes sociaux. Rassurez-vous, ils se foutent complètement des problèmes sociaux : tant que l’état leur file des allocs, qu’ils peuvent fumer leurs joints et rêver en écoutant les affabulations d’OGKim, ils sont parfaitement heureux…
Sur le 187, il existe une section nommée "bitume and beyond". Officiellement, c’est une section « street-warrioresque » pour tous : « La section dédiée aux discussions antifa, chasse, gangs, street life, etc. ainsi qu'aux débats de société en tout genre. » En réalité, cette section a été créée à la demande d’OGKim, qui voulait absolument un endroit à lui pour y raconter toutes ses conneries. Certains kikoolols érigent des temples à leur propre gloire via Skyblog, OGKim a fait pareil sur le 187. La différence, c’est qu’on trouve ici des visiteurs : tous les fans d’OGKim, dont la moyenne d’âge tourne autour de 14 ans (une fois plus vieux, ils préfèrent écouter « Nique la France » de Sniper ou « Enculons les biatch » de wesh-wesh-yo-93) viennent lui faire des gâteries en se projetant dans les histoires racontées par leur idole. Comme toute racaille qui se respecte, ils n’ont pas assez de neurones pour comprendre qu’OGKim n’est qu’un délinquant quelconque qui a tapé quelques skins (dont des apos…) à 3 contre 1.

Comme disait un type du milieu :
« Passer son temps dans la rue à taper des gens, c'est pas l'idéal comme éducation, et outre une expression et une orthographe désastreuse, les tonnes de drogues absorbées à cette époque ont fait de lui un type de plus de 30 ans complètement à l'ouest, mythomane mystique idolatré par une poignée d'abrutis.
Parmi eux des gros porcs bourgeois geek ethnomasochistes, une espèce de juif de gauche fantasmant sur le Bétar(sic), une crevette ancien natio qui change d'idéologie comme de chemise,
et bien sur le sage de service qui se la raconte parce qu'il a lu 3 livres.
Pour quelqu'un d'à peu près normalement constitué, ce forum n'a strictement aucun intérêt à part pour rigoler un peu, mais au final on en sort abasourdi par tant de bétise et de médiocrité.
Récemment, un événement inimaginable a créé la sensation: le modérateur du forum a osé "locker" le topic "radio bitume and simone", topic dans lequel nos prix nobels de la crétinerie
postaient des vidéos de leur clip préférés. Evénement mineur pour des gens dont l'intérêt dans la vie est soi-disant les "débats de société" ou l'antifascisme?
Eh bien non! OGK le maître du lieu a même menacé le gérant du site, et une armée de pleureuses est venue chialer pour qu'on leur rendre leur beau petit topic musical!
Comment ces cancrelats veulent-ils être pris au sérieux? Comment OGK peut-il se plaindre d'être la risée de tous et de passer pour LE bouffon ultime?
Tremblez "faf" de tous bords! Les gangs de chasseurs du 187 veillent sur vous, il y a même un topic "skinheadwatch" pour ça!
Mais maintenant vous savez comment les faire fuir: lockez un topic foireux de ces cyber-militants-faux-gangsters à ptite bite, et c'est la débandage. »

Quelques photos de notre Original Gangster shaolin de ouf :

Cette photo est censée prouver que Kim est allé dans un temple shaolin. Pourtant, il est étrange que sa silhouette n'ait aucun, mais alors AUCUN flou. Plus étrange encore : on ne voit aucune tache de lumière sur lui, alors qu'on en voit sur le sol... D'ailleurs, OGKim a une ombre juste en-dessous de lui, à 90°, mais si on le regarde lui, le soleil lui arrive dessus à 70°...
Cette photo n'est qu'un montage ridicule. Certes, tout le monde s'en doutait depuis longtemps mais maintenant c'est prouvé.


OGKim en train de mettre un coup de pied à un mec. Vous le reconnaissez ? Nous, tout ce qu'on voit, c'est une capture d'écran Dailymotion avec aucun visage dessus. Encore et toujours du mytho, comme ses histoires de bagarre à l'orthographe douteuse.


Il paraît que les vrais karatékas n'ont pas besoin d'armes ?


Chez OGKim, la batte de base-ball et le clip de cinéma vont toujours ensemble. S'il avait été acteur, il aurait peut-être des groupies un peu moins bêtes que les racailles-beaufs du 187 forum ?


Pour achever la curée, voici une démonstrations des talents de rappeur d’OGKim :


Portrait : l'internet warrior

Être faf, c’est bien, mais quand la seule évocation du nom de Jean-Marie Le Pen fait pousser des hurlements à tous les gens de son collège, eh bien c’est compliqué.
Des racailles vous emmerdent ? Vous êtes fasciné par ce mystérieux milieu faf tant décrié, que vous avez envie de connaître même si vous n’y avez aucune relation ? Vous habitez à la campagne, ou alors vous vivez en ville mais êtes trop fainéant ou trouillard pour aller dans un endroit faf ? Devenez internet warrior !

Ayant entre 14 et 25 ans, mais un âge moyen de 16 ans, l’internet warrior pullule sur les forums comme Stormfront ou Blood&honour. Là, il peut s’exprimer librement. Caché derrière un pseudo, débarrassé de ses encombrants parents ou du politiquement correct ambiant, il dit tout ce qu’il a envie de dire à d’autres personnes comme lui. Souvent, ça ne vole pas très haut.
Plus l’internet warrior est jeune, plus il a une idée exaltée et fausse du milieu faf ou du néo-nazisme. Forcément, il est beaucoup plus facile de jouer au nazi derrière son écran qu’en vrai ; même avec d’autres fafs, on a moins de chances de se prendre une rouste dans sa chambre… On peut facilement les repérer à leur pseudo ou adresse MSN. Plus il est exalté, plus il transmettra ses sentiments dans un pseudo grandiloquent et mythomane. Ainsi, on trouve sur Stormfront, le forum n°1 des déchets humains à cyber-swastika, toutes sortes de Loup-SH-88, CharlesMartel18, Tueur2bolchevikdu92 et autres VinlandWarrior88. Nouveau venu, l’IW se croira au milieu des vrais guerriers, des loups, des super skins qui ont déjà derrière eu des dizaines de bagarres ultra-violentes et qui ont lu tout Mein Kampf. En réalité, les autres types sont comme lui des adolescents rachitiques, se vengeant des déconvenues causées pendant la journée par les racailles de son bahut ou trouvant tout simplement une certaine jouissance à s’aventurer au-delà des limites de l’interdit. Si le nazisme n’avait pas mauvaise presse et qu’on pouvait aller sur Stormfront comme on va sur Doctissimo, tous les gamins excités qui y vont cesseraient aussitôt de s’y intéresser…
Inscrit en trois clics et au milieu des pseudo-guerriers qui l’entourent, notre IW est souvent un kikoolol. Un kikoo88, plutôt. Dommage qu’il n’y ait pas de section présentation, ça vaudrait son pesant de cacahuètes. Quand on demande à l’IW ce qui le pousse à être faf ou NS, sa première réponse est toujours la même : « idéaux nobles et beaux… blablabla… lutte courageuse contre le politiquement correct… blablabla… révolte contre les sous-hommes… blablabla… amour de mon pays… blablabla… refus de la décadence consumériste… blablabla… moi moi moi… » Une réponse toute faite, une façade d’élitisme et d’ego. Si on gratte un peu, l’IW avoue qu’il en a marre de se faire emmerder par des racailles dans son lycée, ou alors que « moi je trouve que les uniformes de SS c’est la classe lol. » Le reste vient après. Pour avoir matière à discuter, l’IW lit les e-books en PDF qui traînent sur certains sites : du classique Mein Kampf aux scans miteux de livres sur les décorations de la Kriegsmarine, il télécharge tout. Mais lit-il tout ? Tous ces livres, en particulier si on compte les Evola ou Tintin mon Copain, forment quand même une masse considérable de mots et d’informations. L’IW, en bon petit consommateur-nolife habitué à tout avoir d’un clic, s’en lasse très vite. Comme le faf ou l’antifa de la vie réelle, il est impatient, matérialiste, déconcentré et habitué au tout tout de suite. Au mieux, il lira le premier chapitre de Mein Kampf, histoire de dire qu’il connaît ses classiques, regardera quelques images de Tintin mon copain, et laissera tout ça prendre la cyber-poussière au fond d’un dossier. L’IW est très fort pour accumuler, mais seulement pour accumuler. Certains rangeront, créeront des répertoires ultra-précis pour ranger le moindre PDF ou MP3 chopé sur le Web, d’autres laisseront ça en bordel dans un ou plusieurs dossiers. Dans tous les cas, cette accumulation d’e-books et de chansons de RAC (après 2 ans sur Stormfront, notre IW commence enfin à différencier Légion 88 de Suprem MRAP, il était temps… enfin, c’est son ami CharlesMartel42 qui lui a dit) ne lui apportera que de rares connaissances intellectuelles. Même les interviews de Guillaume Faye ou les articles de VoxNR, ça le fatigue. L’IW préfère de loin les discussions stériles de ses forums préférés, au moins c’est facile à lire. Et puis, même s’il ne sait rien à rien, ou alors juste les 2-3 infos sans intérêt qu’il vient de lire sur un quelconque blog, il peut peser. C’est cela, l’intérêt d’Internet : exister. Lui qui n’est rien dans la vie réelle, il est tout sur le Web. Un message bien senti, et hop ! un énième débat stérile engagé quelque part. Facile et sans risque. Avec ces deux éléments, il n’est pas étonnant de voir pulluler des petits je-sais-tout de 15 ans sur les forums fafs. Regardez Stormfront : la section francophone (et c’est pareil pour les sections anglophones) n’est que querelles d’ego, donnage d’avis sans arguments, copié-collés d’articles issus d’autres sources. Clair qu’un IW n’aura jamais assez de connaissances, et encore moins de patience, pour écrire un article à lui tout seul… Il ne sait que critiquer, pérorer. C’est sa seule manière d’exister. Le pire étant que, bien souvent, l’IW croit que sa connerie rend service à la « cause » alors qu’elle ne la rend que plus ridicule.
Heureusement, il n’y a pas que Stormfront. Il y a aussi le Forum Natio, où l’IW se fait passer pour un « mec du milieu » en ressassant des rumeurs connues par MSN via son pote CharlesMartel42 dont le cousin connaît un skin qui est du milieu. Ce qui est tout de suite grillé, évidemment, vu que personne ne les a jamais vus. L’IW devient ainsi la risée des fafounets réels se connaissant tous, à moins qu’il ne leur cire les pompes. Dans ce dernier cas, om se garantit ainsi des amis virtuels, le faf de base étant tellement content dès qu’il existe… celui-ci ayant un point commun avec l’IW : le paraître ! Le look réel du faf de base ne l’empêche pas de continuer à jouer au militant du Net, au contraire, cela lui donne des ailes pour le faire. N’oublions pas les innombrables forumactif fafs-NS (forumactif étant aux forums ce que le Nespresso est au café en grains, c’est-à-dire un succédané insipide), qui ferment les uns après les autres pour propos racistes ou débats révisionnistes qui ne tardent pas à tomber dans l’illégalité. C’est qu’il oublie les lois, le p’tit IW, à force d’avoir le cul bien enfoncé sur sa chaise de bureau…
Le must de l’IW reste quand même Blood&honour. Apparu il y a quelques années pour fédérer tous les skins d’Europe et d’Amérique, il existe avant tout via son forum, ce qui a attiré un tas de paumés mythomanes, heureux d’y vivre par procuration en se masturbant sur des posters de la Kriegsmarine ou d’American History X. Entre parenthèses, il est marrant de voir que la plupart des fafs ou des NS, IW ou non, se pignolent sur un film débile dont ils n’ont même pas compris qu’il avait été fait contre eux… Pour rester sur B&H, sachez qu’on trouve 32.000 étrons humains inscrits dessus. Pensez-vous qu’ils soient tous skinheads, passant leur vie à se battre dans la rue ou à lire Evola ? Du tout ! S’il y avait autant de skins, en Europe ou aux USA, ça se saurait ! Il doit y avoir 2.000 skins, au mieux, sur B&H, le reste étant un ramassis de mythomanes geeks qui ne sont NS que devant leur PC.
Grâce à B&H, la vie des IW a un sens. Sur la section francophone ou par MP, ils parlent du IIIème Reich, de JMLP, de World of Warcraft (certains ont voulu fonder une team néo-nazie dans WoW mais Blizzard a rapidement supprimé leurs comptes. Même pas capables de créer un cyber-groupe dans un jeu de nolifes !), organisent parfois des IRL.
Des IRL ? Alors, des IW pourraient devenir de vrais militants ? Pensez-vous ! A part les plus atteints qui pourront éventuellement rejoindre les cyber-rangs du MNSF, un IW n’aura jamais rien à apporter à quelque organisation que ce soit. Il est tellement peureux, dès qu’il s’agit de sortir de chez soi, qu’il n’a même pas les couilles d’aller dans un bar faf (comme le Local s’il est parisien). Eh oui, montrer son visage, voir les autres physiquement, c’est quand même moins confortable que discuter derrière un PC. Et si quelque chose tourne mal, on ne peut pas y mettre fin en se déconnectant. Alors organiser une manif…
La plupart du temps, une IRL organisée par des internet warriors en messages privés sur B&H, ça donne ça : on convient d’un rendez-vous à 15h à tel endroit. Sur 12 personnes ayant pris rendez-vous, il n’y a que la moitié qui se pointe. L’un d’eux va se cacher derrière un journal, faire semblant de rien et jeter des coups d’œil anxieux à ceux qui arrivent. Les 5 autres vont arriver, faire le tour de l’endroit sans oser s’aborder même s’ils ont reconnu les autres à leurs regards inquiets, puis finalement tout le monde va se barrer sans avoir pris le moindre contact. Evidemment, personne n’a osé briser la glace et discuter en vrai avec les autres, malgré toutes les branlettes en MP et sur MSN ! Inutile de préciser que l’IW n’a pas de look skin : n’ayant aucun paraître physique mais seulement virtuel, il n’éprouve pas le besoin de se looker, si ce n’est tout seul chez lui pour se regarder dans la glace. Les IW auront tous eu un look normal, sans Bombers ni Samba. Même en s’étant reconnus, chacun se trouvera des excuses en son for intérieur : « ouais, j’ai vu un mec, mais il avait pas l’air amical, si ça se trouve c’était un infiltré des RG, et puis l’autre là-bas il était pas amical non plus, de toute façon personne m’a parlé, j’ai bien fait de repartir ». Une fois chacun rentré chez soi, on se recontactera par le Net. Non pas pour convenir d’un nouveau RDV, mais pour sauver les apparences : quelqu’un dira « ouais, moi j’étais là à 14h50, j’ai vu personne », un autre expliquera qu’il n’a pas pu venir à cause du décès de sa grand-mère (alors qu’il avait seulement la flemme, ou la peur, de lever son gros cul de sa chaise) ou encore prétendra être arrivé en retard (et se plaindra que personne ne l’ait attendu). Après quoi, les IW oublieront leurs déconvenues en se cherchant de nouveaux amis virtuels. Il y en a plein sur B&H ou sur Stormfront ! Même s’ils se sont grillés sur un forumactif (qui sera de toute façon fermé en deux semaines pour débats révisionnistes), il suffit de retourner sur les gros forums, ou alors simplement de changer de pseudo pour peu qu’ils aient une IP dynamique. Internet, c’est génial : trois clics et on a une nouvelle identité ! Heureusement que le milieu faf réel n’est pas comme ça. Même si tout le monde se branle sur Internet, les ragots échangés lors des soirées bières permettent au moins de savoir qui se cache derrière tel ou tel pseudo. Chez les IW pur jus, ce n’est pas le cas, vu que les potes fafs ou NS se résument à des contacts MSN…

La plupart des IW sont de bons consommateurs. A ce titre, ils fonctionnent par période, par manie, un peu comme les fans de tecktonik achetant à prix d’or leurs merdes rose fluo qu’ils revendront sur Ebay deux mois plus tard. L’IW sera faf ou NS un moment. Il y croira, accumulera les e-books foireux, le RAC de skins alcoolos (entre les musique warriors qui enregistrent leur rock de merde avec une qualité de son pourrave et les internet warriors qui préfèrent se la jouer sur un forum, il n’y a pas tellement de différence…) et les historique de conversation MSN. Il sera même venu troller sur un forum généraliste, dénoncer avec force les méfaits de la racaille/juifs/gauchistes (rayez les mentions inutiles) même si lui-même ne fait rien de plus que déblatérer des conneries sur un forum.
Mais un jour, tout sera fini. Papamaman auront tout découvert, l’auront privé de PC pendant 8 jours, et notre IW traumatisé ne voudra plus recommencer. (D’accord, il retournera sur B&H de temps en temps, mais faut pas le dire.) Ou alors, il s’en est lassé. Les fafs alcoolos, c’est pas assez viril pour lui, malgré le fait qu’il n’ait jamais osé en rencontrer un en vrai. Il rejoindra alors l’immense flot des poseurs métalleux qui écoutent du NSBM au casque, se prenant pour l’élite satanique, en oubliant qu’il est rachitique/obèse, inculte et qu’il porte des lunettes en cul de bouteille parce que son écran cheap lui a bousillé les yeux.
Mais parfois, l’IW voudra aller plus loin. A force de voir des sites pornos, l’émotion s’émousse et on a besoin de trucs de plus en plus pervers pour arriver à bander, ce n’est pas pour rien que les vidéos sadomasos rencontrent un franc succès sur Youporn. La politique de l’IW est pareille : se branler sur des actions délictueuses, ce n’est plus suffisant. Ne pouvant pas se branler sur les photos de cadavres d’Auschwitz (quoique, pour les plus pervers…), et ayant déjà balancé des douzaines de menaces de mort ou d’insultes sur les forums généralistes où il trolle, il va concrétiser un tant soit peu ses idées. D’abord, il montrera des photos de lui encagoulé avec un brassard à croix gammée qu’il a fabriqué lui-même, ou avec en arrière-plan un drapeau nazi commandé par VPC, mais rapidement cela ne suffira plus. S’il est parisien ou niçois, il prendra son courage à deux mains et finira par échouer au Local ou dans n’importe quel bar faf, pour devenir lui-même un faf de base, mais s’il habite à la campagne, il trouvera difficilement des copains faf. Il rejoindra alors, marquant dans le sceau d’un poteau indicateur sa destinée de NS en carton, le MNSF.
S’il devient un faf de base, il continuera à se branler sur Internet, mais il pourra se la péter encore plus en appuyant sa mythomanie sur un truc palpable, c’est-à-dire non plus sur un pseudo mais sur un Bombers ou une paire de chaussures.

Précision importante : l’internet warrior est essentiellement faf. Les antifas, étant des moutons plus sociables et plus nombreux, se regroupent beaucoup plus facilement IRL que les fafs du net. Ils en profiteront pour ricaner, mais c’est pourtant moins pire de devenir myope et obèse que punk à chien, non ?

Portrait : l'intellectuel

Entre l’abus l’alcool, l’obsession du paraître et la mythomanie (voire des drogues en ce qui concerne les antifas), le faf de base ne sait pas vraiment penser. Les rares idées qui flottent dans sa tête pleine d’eau concernent des histoires de bande, du mythonnage, un meeting-branlette, du mythonnage, des soirées-bières, du mythonnage, un truc à dire sur Internet et également du mythonnage. Pareil pour l’antifa. Mais rassurez-vous : les deux ont un compère qui les aident à colmater leur défaut, et qui vient les aider à penser, ou plus exactement leur dire quoi penser. Ce compère, c’est l’intellectuel.
Chez les NR et dans certaines sous-franges du milieu antifa, tout le monde a un vocabulaire assez étendu (et creux) pour prétendre penser par soi-même. Chez les antifas, cela fonctionne plutôt bien, chez les fafs, les NR se sont tellement fait détester des autres fafs qu’ils ne peuvent plus leur dire quoi penser sans passer par des voies détournées, par exemple en écrivant dans « Flash », un magazine cheap dirigé par des NR, des marxisto-nationalistes et des vieux cons autrement appelés « anciens ». Mais un mouvement politique, aussi groupusculaire soit-il, a un besoin vital de références. Il doit se réclamer de tel ou tel penseur, philosophe, intellectuel, figure politique du passé, afin de se la raconter sur son blog minable ou dans des tracts que personne ne lit jamais. Pour cela, la présence d’un intellectuel dans le groupe, même s’il s’agit seulement d’un sage de service qui se la joue parce qu’il a lu trois livres, est essentielle. Et c’est une place de choix.

L’intellectuel est un littéraire. Il aime lire, même s’il ne comprend rien à ce qu’il lit. Quand il lit, il se fait moins chier qu’en entretenant des conversations vaseuses avec les blaireaux qui lui servent de camarades de classe ou de collègues. C’est aussi un maniaque de l’ordre qui aime mettre la réalité en boîte : tout prendre pour tout reclasser, tel est son credo. Ce que des fonctionnaires fainéants et inutiles font avec la paperasse, dans diverses officines d’état, lui le fait avec les quelques concepts qu’il maîtrise à peu près. Comme le militant de base, l’intello voit la réalité à travers un prisme déformant. Mais lui possède assez de finesse, quoique cette finesse rappelle le grondement du bulldozer, pour tout interpréter, réorganiser les faits à sa convenance, piquer un truc à un autre intello, sortir deux-trois arguments bidon style théorie du complot ou victimisation pour donner à son discours un touche d’émotionnel avant de conclure triomphalement. En général, sa conclusion ne fait que ressasser un truc déjà dit dix mille fois, en faisant comme si c’était la première fois que c’était dit, avec un maximum de blabla et de belles phrases. Mais quand l’intellectuel est parvenu à faire son trou dans un groupuscule, tout ce qu’il dit se rapporte désormais au groupuscule en question, comme si l’intello ne pouvait plus penser hors de son mouvement. Et dans ce cas, ses conclusions éclairantes et éclairées sont toujours les mêmes. Soit le mouvement Machin, dont il fait partie, a bien agi, a fait et va faire des trucs hyper-intéressants dont personne ne peut se passer. Soit, si ce dont il parle a été un fiasco, le dernier évènement super-important s’est légèrement mal déroulé, par la faute de tel autre mouvement rival, du système, de la police, des médias, de Sarko… Dans ce dernier cas, l’intellectuel reste néanmoins optimiste, car il est là, et à lui seul, armé de ses belles phrases et des trois mots creux qu’il écrit partout comme des étendards, il va remettre le monde sur le droit chemin. On ne trouve pourtant rien d’applicable ni de très concret dans ses propositions. Ce n’est que de la branlette, ou alors une pseudo-analyse aussi manichéenne que piquée ailleurs, qui se réduit de toute façon à un point de vue : le sien.
Car l’intellectuel est prétentieux. Il a toujours raison, sait exactement ce qui arrive et ce qu’il faut faire, même si lui-même ne décide jamais rien vu qu’il n’a pas la stature d’un chef. Son orgueil phénoménal s’exprime à travers maints discours, posts sur des forums, voire débats très très longs sur ces mêmes forums, où il donne son avis sur tout et tout le monde. N’essayez surtout pas de le contester : vous n’auriez rien compris, vous vous feriez insulter et de toute façon ses sources sont meilleures que les vôtres. Certains mettent des patchs, d’autres s’habillent comme des sapins de Noël (ou comme des clochards, c’est selon), l’intello s’affirme avant tout sur Internet et quelquefois dans des discussions de comptoir si le lieu n’est pas trop bruyant. Devant une bière, il refait le monde, s’étale pendant des heures sur « ses » analyses (qu’il a presque toujours piquées ailleurs), quitte à se répéter à longueur de temps. Dans le cadre d’un mouvement, il rédige des tracts imbitables et prétentieux qui poussent rapidement le quidam moyen à les jeter à la poubelle sans les lire. Ou alors, il pond des articles dithyrambiques, squatte le micro dans un meeting…
On en trouve beaucoup dans la blogosphère. La plupart des blogs politisés (pour le coup, ça concerne aussi les socialo-bobos et autres UMPistes en goguette) ne sont qu’un ramassis de fumisteries, d’idées déjà développées, de controverses stériles qui n’en finissent pas et d’autosatisfaction. Sans oublier les éternels donnages de leçon et autres critiques faciles à l’encontre de tel mouvement ou personnage. Du genre : « Machin a fait ceci, moi je pense que c’est pas bien, parce que faire ça c’est mauvais pour la cause et c’est méprisant pour les français-de-souche/sans-papiers, et puis de toute façon Machin est un gros naze. Comme disait Platon : quand on est con, on est con, et Machin le montre bien. Et toc. »
S’il se prend pour un penseur, l’intello aligne les longues phrases, boursouflées de figures de rhétorique et manquant à tel point de connecteurs logiques que le lecteur ne sait plus où il en est au bout de quelques lignes. S’il se prend pour un dissident, un rebelle, un « saint de la connaissance » (comme disait Nietzsche qui a inspiré tant de wannabees), il fera au contraire des phrases très courtes, dures et monosyllabiques. Il se croira innovateur, alors qu’il ne fait que brusquer le lecteur en lui claquant des mots au nez. Dans les deux cas, les tartines pondues par notre philosophe de service n’ont aucun intérêt. Les gens étant ce qu’ils sont, on trouve néanmoins des gros blaireaux qui leur suceront la bite à coups de grosses flatteries, pensant avoir trouvé le Foucault du 21ème siècle.

Comment un intellectuel procède-t-il ? Généralement, sa vocation d’intello se révèle à lui au lycée, quand il se met à lire des e-books politiquement incorrects ou des bouquins marxistes-anarchistes. Il bavasse un peu sur les forums concernés. S’il n’est pas trop timide et qu’il ne devient pas un internet warrior ou un NR (on en a déjà parlé dans le portrait du NR), il rejoint le milieu en question. Là, il se fait un trou, en adhérant à un mouvement, en venant à des manifs, meetings, mais aussi et surtout à des soirées bière. C’est là qu’il se trouve des amis. Dans les soirées bière, les intellos forment un groupe à part, discutant à voix basse de trucs hyper-compliqués que le militant de base est incapable de comprendre. Notre intellectuel n’a qu’à repérer ce groupe, puis parler à un de ses membres dès qu’il se déplace, par exemple pour commander une nouvelle binouze. Il le flatte un peu, tâte le terrain, ose quelques références culturelles et s’incruste dans la discussion.
Les intellos antifas sont avantagés, car ils ont également les facs pour se trouver des amis ou des suiveurs. Dès qu’un débat politique est lancé, dans n’importe quel groupe d’étudiants, notre intellectuel intervient bravement pour défendre sa position. En général, l’intello est un gros lâche et il défend la position majoritaire au sein du groupe, en reformulant des trucs déjà dits et en les assaisonnant à sa sauce pour que les blaireaux qui l’entourent croient avoir trouvé un nouveau messie prêt à rejoindre leurs rangs. Quelquefois, ça marche. Quelquefois non. L’intello est tellement prétentieux que son orgueil énerve les autres, surtout quand ceux-ci se rendent compte qu’il n’ajoute rien au débat, et il se fait jeter. Il se documentera longuement sur qui l’a jeté, de quel courant ou mouvement ils se réclament, puis fera courir un tas de ragots sur eux. Non sans continuer, bien sûr, à se mêler à toutes sortes de discussions pour y faire valoir son point de vue, pérorer en vrai et sur Internet, tenir un blog où il expose ses brillantes théories en faisant parfois du copier-coller d’autres sources, et évidemment à intervenir partout sur les forums. Pas étonnant que les forums antifas, comme le CCC-Forum ou Resistance, soient des foires d’empoignes entre mongoliens d’obédiences diverses.

Le discours-type d’un intello faf, ça donne :
« Moi je pense que l’immigration c’est pas bien… bla bla bla… tout le monde est contre nous… bla bla bla… croisé une racaille l’autre jour… bla bla bla… que de la merde à la télé… bla bla bla… comme disait Nietzsche, l’aristocratie est au-dessus des moutons, et nous en sommes… bla bla bla… nouvel ordre mondial… bla bla bla… complot maçonnique… bla bla bla… antifas = idiots utiles [NDLR : ce n’est pas totalement faux] bla bla bla… bref, moi, ma pensée, c’est que… bla bla bla… heureusement qu’il y a tel mouvement ou blog [les siens] pour dire non au système. »
Dans le cas de l’intello antifa, ça serait plutôt :
« Moi je pense que le Grand Capital c’est pas bien… bla bla bla… tout le monde est contre nous… bla bla bla… l’autre jour, j’ai vu un skin à la fac, il était ambigu, c’est horrible… bla bla bla… les médias sont de droite… bla bla bla… comme disait Proudhon, l’anarchie ça roxx du boudin… bla bla bla… Grand Capital… bla bla bla… fachos sont partout… bla bla bla… complot néo-nazi… bla bla bla… fafs = idiots utiles… bla bla bla… immigrés pauvres victimes… bla bla bla… il faut exterminer les ennemis du peuple… bla bla bla… révolution prolétarienne... bla bla bla… Le Pen enculé… bla bla bla… seuls les antifas disent non au système… bla bla bla… les fafs ont le système derrière eux… bla bla bla… racisme = caca … bla bla bla… fuck la police… bla bla bla… Sarko = nazi… bla bla bla… iSSraël = nazi… bla bla bla… tout le monde est nazi, surtout les fafs et sauf nous… bla bla bla… comme disait Marx, les superstructures DOIVENT être changées et ça ne peut passer QUE par nous et surtout par moi… bla bla bla… bref, luttez camarades, la Révolution vaincra. »
Si la tartine de l’antifa est plus longue que celle du faf, c’est parce que l’antifa est plus bordélique et dithyrambique. Là où le faf se tait parce qu’il risque des ennuis judiciaires, l’antifa s’étale complaisamment, avec moultes références sociologiques qui ne servent qu’à insulter ses pseudo-ennemis fafs une fois de plus.

Avant, il y avait des philosophes, des penseurs, de vrais intellectuels. Il y avait des poètes, des romanciers, des écrivains. Il y avait des Baudelaire, des Maupassant, des Balzac. Aujourd’hui, il n’y a plus que des écrivaillons qui étalent leur orgueil dans des livres aussi ennuyeux qu'eux. BHL, Werber, Houellebecq, Nothomb & co sont les maîtres à penser d’aujourd’hui. Mais ils ne pensent pas, vu qu’ils repompent des trucs ailleurs, racontent leur vie, font beaucoup de baratin pour cacher leur impressionnant vide cérébral. Chez les sociologues, c’est pareil : entre Jackie Cordonnier, le sociologue à deux balles qui amalgame métal et satanisme sur les plateaux télé, et tous les clampins qui pondent des pamphlets antifas qu’ils nomment pompeusement « sociologie », on peut pleurer tous les arbres et l’encre qui ont été utilisés pour caser ces torchons dans les mains des gens.
Ce qui est en haut est en bas. A ces modèles creux correspondent tout un tas d’intellos bidon, qui se nourrissent eux-mêmes de sources creuses et de commentaires biaisés.
Tout ce qu’on peut espérer, c’est que fafs ou antifas, tous les intellectuels en peau de lapin se regrouperont quelque part pour un colloque-branlette et qu’ils flamberont tous dans un incendie criminel. Pour les forêts, la blogosphère et nos cerveaux, ce serait déjà ça de gagné.

Portrait : le néo-païen

Chez les antifas, on trouve deux camps distincts qui ne restent unis que par haine du libéral ou du faf : les communistes et les anarchistes. Chez les feufas, c'est un peu pareil. Le catho-tradi bon teint a face à lui le néo-païen, mjöllnir au cou, fan d'Odin et d'Eric le Rouge. Mais qui sont ces néo-païens ? S'agit-il seulement de métalleux-skins alcooliques, ou de gens ayant à poser une véritable alternative au capitalisme, comme disait Ségolène Royal au congrès de Reims ?

On peut s'en douter, le pire triomphe partout et les néo-païens sont plutôt des métalleux-skins alcoolos. Le néo-païen type est quelqu'un qui avait besoin de spiritualité. Les gens ont tous besoin de croire en quelque chose et lui aussi, mais il ne voulait pas devenir catho-tradi, non ! Jésus, ça le botte pas. La Bible, c'est un gros pavé, et puis il n'est jamais allé au catéchisme. Le cliché du gros-viking-hyper-fort-tyrannisant-les-moinillons-rachitiques aidant, sa sous-culture décide pour lui : il sera néo-païen.
Le néo-païen aime parler de religion. Odin est son dieu, Thor son icône et les vikings son peuple préféré. En fait, le néo-païen aime ses dieux comme Kevin aime Marilyn Manson : l'idole fait ce que le l'idolâtre aimerait faire, sans le pouvoir, bien entendu. Le néo-païen rêve de ripailles, d'exploits, de grandes épopées épiques. Il aime l'antagonisme. Comme chez Durandal, il préfère Dark Vador, le méchant qui provoque guerre et combat, au gentil chevalier Jedi. Les mythes vikings, leurs pillages, excite notre néo-païen comme chou. Il s'imagine fréquemment armé d'une hache, décapitant tous les monothéistes rencontrés sur son chemin avec ses preux compagnons... Hélas, il mesure 1m50 les bras levés sur un tabouret, ses muscles ont la force d'un Schtroumpf pas costaud et il se fait taper par des racailles dans la rue. Il ne peut que rêver et fantasmer. Et Dieu sait que les mythes de combats, de surhommes et d'épopées géantes ont toujours mystifié les paumés.
Le néo-païen combine spiritualité et fantasmes. En vénérant Odin, il comble son besoin de croyances religieuses, ses fantasmes violents et sa soif d'histoire brutale. Il se croit identitaire en achetant un mjöllnir (marteau viking) qu'il porte fièrement à son cou en pendentif. Remarquez, c'est toujours mieux qu'un Ipod ou une cloche de vache.

Mais le néo-païen a un grand rival. Comme tout amateur d'antagonisme, qui serait incapable d'exister sans ennemi à qui s'opposer, le néo-païen s'oppose à une autre sorte de faf qui a pignon sur rue dans le milieu : le catho-tradi. Celui-ci a connu à peu près les mêmes conditions que le païen (racailles, constatation des mensonges des médias, etc), si ce n'est qu'il a souvent reçu une éducation plus bourgeoise avec un peu de catéchisme quand il était petit. La différence essentielle, c'est que le catho-tradi se voit non comme un antagoniste mais comme un missionnaire. Il a trouvé la foi, il a raison, il est en liaison directe avec Dieu et se doit de pousser ses camarades à la même vision des choses que lui.
Le néo-païen, lui, s'en fout complètement. Pour lui, l'essentiel est de pouvoir faire tout ce qu'il veut sans avoir à se justifier. S'il ne peut pas être catho-tradi, c'est d'une part parce que les principes chrétiens lui sont fondamentalement hostiles (il se rend bien compte que converti, il ne pourrait plus boire, mythonner et se bastonner sans avoir un peu mauvaise conscience, quoique certains cathos le font bien), d'autre part parce qu'il a lu Nietzsche. Eh oui, Nietzsche est une star, un maître à penser, même quand on ne l'a pas compris. Après avoir lu quelques bouts de Ainsi parlait Zarathoustra et la notice wikipédia sur Nietzsche, le néo-païen s'érige en connaisseur de la philosophie allemande. Il fait sienne les idées de Nietzsche (ou plutôt, celles qu'il croit être de Nietzsche, car un wannabee du paganisme ne comprend JAMAIS Nietzsche correctement !) et se la raconte avec dans les soirées bières, pour peu qu'il soit avec ses potes néo-païens, entre une histoire de bagarre et un ragot sur Machin de tel mouvement. Aujourd'hui, les néo-païens ne s'affrontent plus trop avec leurs rivaux catho-tradis. Ils l'ont fait pendant 30 ans, puis ont compris que ça ne servait à rien puisqu'ils étaient irréconciliables sur ce que chacun défendait.
Où trouve-t-on ces vikings des temps modernes ? Le païen étant forcément européiste, sans quoi il ne pourrait assumer ses goûts nordiques, la logique voudrait qu'il soit aux JI tandis que le catho-tradi serait plutôt du côté du RF. C'est souvent le cas, mais on trouve beaucoup d'exceptions. Certains catho-tradis ne renient pas un héritage européiste, et comme ils fantasment davantage sur Léonidas dans 300 que sur Jésus dans La Passion du Christ (celle de Mel Gibson, hein, pas la vraie) ils adhèrent aux JI. Certains néo-païens étant de purs mythos, ils sont attirés au RF par son utilisation de la croix celtique et on les y retrouve, en Bombers et pendentif celtos, à côté des bourges en Barbour. Un véritable métissage inter-mouvements...

En bon mystique spiritualiste, le néo-païen est également proche de la nature. La mère nature, celle qu'il voit couverte d'esprits et d'elfes, comme Tolkien dans Le Seigneur des Anneaux (le néo-païen de base a d'ailleurs invariablement un coffret collector Lord Of The Rings chez lui). Bien qu'il consomme autant que n'importe qui et qu'il ne se préoccupe aucunement d'écologie, le néo-païen a une relation particulière avec la mère nature. Il la ressent en allant jouer au viking/SS dans les bois, avec des potes rôlistes ou métalleux (eh oui, entre les dieux mythiques ou simplement imaginés, la limite est mince). Mais les vraies sorties du néo-païen sont à chercher du côté de Terre et Peuple. Cette association, quand elle ne publie pas une mailing-liste soi-disant confidentielle où son leader Pierre Vial pond des tartines sans intérêt tout en essayant d'extorquer de l'argent aux abonnés, organise des sorties à thème. Solstice, randonnées d'été, tout y passe. Les néo-païens mythos, se prenant à la fois pour des skins, des SS et des vikings (voire des hoplites grecs pour les plus atteints) s'y réunissent fièrement. Au programme : des cérémonies étranges avec des torches enflammées, entrecoupées de discours sur l'immigration et de rappels sur la glorieuse histoire mythique de nos ancêtres gréco-vikings. Quelquefois, certains y chantent du Légion 88 en cachette, devant un feu allumé à l'essence. Ou alors, ils se montrent leur Mjöllnir sous la tente. Et ce Mjöllnir-là, c'est pas celui qu'ils ont autour du cou... Après tout, les ancêtres grecs le faisaient aussi !

Spécimen symptomatique du milieu faf, le néo-païen cumule encore plus de tares que le catho-tradi. Certes, le catho-tradi est moralisateur, chiant, a toujours raison, mais il possède au moins un vernis bourgeois qui le rend à peu près vivable quand il ne parle pas trop de religion. Le néo-païen ne possède pas ce vernis-là, ce qui veut dire exit la distinction et la modération ! Ceux qui en soirée parlent bien fort, ne racontent que des blagues racistes, des resucées du portail paganisme de Wikipédia et des histoires de bagarre, avant de vomir 3 litres de bière devant tout le monde, sont rarement catholiques ! Quand il a un peu bu, le néo-païen type est tellement insupportable, son comportement tellement ridicule qu'on a l'impression qu'il respecte des commandements occultes. Pour être un vrai viking gréco-SS, il faut boire des bières et inventer des histoires de bagarre, en tout cas c'est ce qu'ils ont l'air de croire, et on a beau espérer, ça ne s'arrange pas.

Portrait : le militant MNSF

Quand l’internet warrior (voir ce portrait pour ceux qui ne l’auraient pas lu) s’est suffisamment intoxiqué avec son propre régime cybernétique, il va sauter le pas fatal et adhérer au MNSF. La fréquentation assidue de Blood&honour, Stormfront, des e-books de Phénix (l’organe de propagande du MNSF), tout l’aura fait converger vers l’action concrète. Action très minime, certes, mais action tout de même, ce qui représente un sacré bouleversement dans la vie de notre guerrier du Net.

Ca commence en douceur. Jour après jour, l’IW sent son enthousiasme décroître. S’abrutir au RAC ne lui suffit plus, échanger des amabilités sur B&H non plus. Même la masturbation sur le poster de la fille SS de Hellboy (vous n’imaginez pas combien d’érections ce film a pu causer chez certains…) ne parvient plus à le distraire. Ses idées, ses fantasmes, se sont profondément enfoncées dans son esprit fragile. Elles en ont déjà touché le fond. Les enfoncer encore plus ne sert à rien. Cela ne lui fait plus grand-chose. La surprise virile des débuts s’est émoussée. A force de se monter la tête avec du contenu multimédia néo-nazi et des contacts MSN aussi cons que lui, il a de plus en plus envie d’exprimer ses idées dans le monde réel. Les vivre, les faire pour de vrai, plus seulement derrière un écran.
La découverte du MNSF lui apporte la révélation. Une fois n’est pas coutume dans le monde NS, ce site a une maquette étonnamment bien réalisée (si on excepte les 40 croix gammées au cm²) et publie toutes sortes d’e-books. Ceux-ci sont courts, concis et faciles à lire. L’IW va se jeter dessus, lui qui n’a jamais réussi à dépasser le premier chapitre de Mein Kampf malgré ses allusions fréquentes à ce livre pour se faire mousser. Après tout, la propagande des NS d’aujourd’hui est tellement plus confortable que la véritable source historique, surtout pour des clampins qui fatiguent au bout de 10 lignes sans image… De ses lectures en PDF, l’IW retiendra surtout une chose : il peut agir. Même s’il n’a aucun ami réel (les contacts MSN ne comptent pas, évidemment), les muscles atrophiés, une culture inexistante et des lunettes en cul de bouteille, il peut quand même être un « lone wolf », un loup solitaire qui agit courageusement tout seul.
Poussé par ses hormones en ébullition et encouragé par 3 contacts MSN, l’IW va sortir de chez lui. Ne serait-ce que pour acheter un marker ou une bombe de peinture, le site du MNSF mettant l’accent sur le « militantisme » (ha ha ha) par la « peinture » (ho ho ho) de tags. Comme il habite souvent à la campagne (le citadin finissant plutôt par échouer sur le comptoir d’un bar faf) ou au moins en province, trouver un magasin qui vend ça relève de l’exploit. Peu d’IW taguant pour le MNSF ont déjà acheté, ne serait-ce qu’une seule fois, des bombes de peinture. La plupart se limitent au seul marker, qu’on peut trouver dans la première papeterie venue. L’IW stresse à mort en passant à la caisse de la papeterie près de chez lui avec un marker indélébile, son cœur bat la chamade, déjà il imagine toutes sortes de situations. Peut-être qu’on a deviné ses intentions, que la caissière est une indic des RG… Même s’il habite dans le trou du cul du monde, ça ne fait rien, tout le monde sait que les RG ont pignon sur rue dans les zones rurales, et puis il est un loup maintenant.
Rentré chez lui, il s’empresse de donner de ses nouvelles à ses contacts MSN et s’offre une nouvelle séance de branlette nazi-geekesque (comprendre : RAC à fond le casque + discussions MSN + Counter-Strike ou Dofus) pour fêter ça. Après avoir agi dans le monde réel, même pour aller à 200m de chez lui acheter un objet à deux euros, le simple fait de s’être baladé dans un univers sans pixels donne un goût nouveau à ses crétineries habituelles. Il se souvient, maintenant, pourquoi il s’est enfermé chez lui il y a si longtemps : pour fuir la réalité… Mais bon, là, c’est différent, il a dit qu’il agirait vraiment, et puis son honneur s’appelle fidélité alors on ne recule plus.

Pour faire partie du Mouvement, c’est la croix et la bannière. Il faut s’inscrire sur le site ET sur le forum, dire ce qui nous motive, décrire ses compétences (même si, le plus souvent, l’IW n’en a pas), envoyer des photos d’actions militantes sur le terrain (ça se complique !) pour finalement attendre que le Mouvement nous recontacte. L’IW doit donc se servir de son marker. Ça le stresse à mort. Sortir de chez lui pour commettre un acte délictueux, qui lui fait risquer l’opprobre et la prison… Mais il doit le faire. Il s’est suffisamment monté la tête là-dessus pour au moins essayer.
Rassurez-vous, les phrases ronflantes du MNSF ne sont que du vent. On ne trouve rien derrière. Quand on lit les conseils prodigués aux tagueurs par les e-books officiels ou sur Assaut (le forum du mouvement), allant de la marque du marker à acheter jusqu’à la couverture ultérieure de l’action en passant par toute sa planification, on est bluffé par tant de professionnalisme. Les textes sont beaux, propres, hyper-carrés… mais il y a un gros décalage entre cette belle façade et la réalité. Si on regarde les photos des « actions de propagande » du MNSF, on voit des graffitis tous petits, des croix gammées dessinées à la craie, des tags crados sur un parking désert… Bien loin des belles phrases du forum officiel. Pensiez-vous que des IW, frustrés et stressés, pourraient faire mieux de toute façon ?
Quand notre IW sort de chez lui pour sa 1ère action, il est hyper-discret. Expert en branlette, autant du point du vue physique que mental, il a tout planifié pendant des heures avant de partir, comme on lui conseille sur Assaut. La plupart du temps, le plan qu’il a soigneusement mis au point dans sa chambre sera oublié en cours de route, même si l’action se passe bien. L’univers réel est tellement différent de ce qu’il imaginait… Bref, après avoir touché une dernière fois son PC et dit à ses plus proches contacts ce qu’il allait faire, dans le seul but que ceux-ci viennent le rassurer, il sort. A la nuit tombée (comme on lui recommande sur Assaut). S’il est citadin, il ira taguer près de chez lui, s’il habite à la campagne il prendra son vélo ou son scooter (tous les bouseux en ont un !) pour aller un peu plus loin.
Bien entendu, il n’ira pas jusqu’en ville. La ville, c’est trop dangereux. On pourrait le reconnaître. Des vieux pourraient sortir de chez eux et entrevoir son ombre furtive. Ou alors, la BAC patrouille peut-être en voiture banalisée dans le coin, rien que pour le prendre sur le fait. Même si les trois flics de son village paumé ne sortent la nuit qu’une fois tous les dix ans, il sera mort de peur. De toute façon, sortir de chez soi est déjà super effrayant… Lui qui accumulait les kills dans GTA ou Counter-Strike, l’IW raffolant de ces jeux débiles où il peut se sentir puissant en « killant » les autres joueurs, il est paralysé dès lors que l’ombre rassurante de sa chambre et la lumière blafarde de son écran d’ordi ne le protègent plus. Au départ, il avait prévu de taguer une croix gammée géante sur la façade de la mairie. Bien entendu, il se dégonfle au dernier moment, trouve des excuses pour ne pas agir (« ouais mais si ça se trouve, y’a des caméras de surveillance infrarouge devant la mairie, et puis ils vont peut-être faire des recherches ADN, et puis je suis le seul jeune dans ce coin paumé de France alors je serais tout de suite suspect, c’est sûr, vaut mieux que je le fasse pas ») et finit par dessiner une minuscule swastika au dos d’un panneau de signalisation.
S’il a eu le courage de faire 200 mètres de plus au moment de l’achat du matériel et qu’il a une bombe de peinture sur lui, il fera un plus gros tag, mais ira plus loin de la ville, par exemple sur un parking désert près d’une bâtisse abandonnée, pour y faire son graffiti. Dommage que personne ne passe jamais par là pour voir son tag. Sur le forum Assaut, beaucoup d’IW se la pètent en disant que leur tag n’a toujours pas été effacé au bout de six mois. Normal, personne ne l’a vu ! Et quand bien même on le verrait, aucune croix gammée tracée à la va-vite sur un mur poussiéreux ne convaincra qui que ce soit de devenir néo-nazi !
Une fois rentré chez lui, l’IW envoie les photos de son tag crasseux au secrétariat du Mouvement, afin qu’elles soient publiées sur le site et qu’il puisse s’inscrire sur le forum. Conscient des risques qu’il encourt (on les lui a souvent rappelés quand il trollait sur des forums généralistes), il n’enverra les photos, hors MNSF, qu’à ses plus proches contacts MSN et éventuellement par message privé sur B&H, puis s’en gargarisera des jours durant. Pour une fois qu’il a laissé d’autres traces que quelques mots dans un fichier…

Le MNSF est un groupuscule à part. Fonctionnant uniquement sur Internet (les membres ne se connaissent pas physiquement entre eux) et un peu dans les campagnes grâce à quelques ados se prenant pour les nouveaux SS, il a un fonctionnement proche de B&H, mais avec un type de branlette nouveau mélangeant le tag réel et la frime cybernétique. Il a aussi une apparence de sérieux irréprochable. Sur ce dernier point, avouons que les pochetrons qui traînent habituellement sur B&H ont de la graine à prendre. Mais cette apparence n’est qu’une apparence. Elle repose sur deux choses : le syndrome de la groupusculite et le syndrome de l’IW, le tout saupoudré d’une bonne couche d’ego.
Le syndrome de la groupusculite touche essentiellement les formations politiques insignifiantes, comme le MNR de Bruno Mégret, la Gauche Nationale, ou encore côté antifa le SCALP. Comptant une douzaine de militants, au mieux, le mouvement s’empresse de donner des grades, des rôles, des missions officielles (qui consistent souvent à faire des banderoles moisies ou des communiqués bidon n’intéressant personne). Le MNSF fait pareil, mais de manière carrément extrême. Il suffit de consulter leur forum : on y trouve plein de sections hyper-carrées, de textes donnant des instructions claires et précises sur tous les sujets (de la coupe de cheveux à la manière de choisir sa petite amie, sans oublier les tags !). Ce forum, pourtant, n’est qu’une coquille vide. Très peu de gens s’y inscrivent, moins encore y postent. En effet, le forum sert uniquement de base d’information et non de lieu de discussion, ce qui décourage déjà 90% des IW ! De plus, il faut poster au moins 5 messages « intéressants » par mois pour rester inscrit sur le forum. Celui-ci est entièrement animé par Frankreichlied, un nolife boutonneux qui semble passer tout son temps dessus. Les autres « militants » du MNSF sont de purs IW, dont la principale activité consiste à écrire des e-books grandiloquents en PDF. Soyons positifs : ces e-books ont une grande qualité, ils ne contiennent pas de fautes d’orthographe (ce qui est tout de même rare chez les NS).
A part ça, le MNSF est une gigantesque blague question militantisme. Affiches collées avec du scotch, « actions de propagande » se résumant à des mises en scène foireuses ou à des tags à la fourchette, on a du mal à comprendre comment les « loups solitaires » futurs SS, fièrement dressés par les e-books infaillibles du Mouvement, peuvent accoucher de trucs aussi bâclés… En fait, ça leur correspond bien. Beaucoup de paraître, de prose et de publicité, mais question concret, rien. Quand on voit les antifas qui s’inquiètent à cause d’eux, on ne peut que rire de la bouffonnerie des deux camps.

Si l’IW est malchanceux, il finira par se faire attraper. Il se prendra un savon, ses parents auront une amende et le priveront de PC pendant un mois. Ça le traumatisera à tel point qu’il ne taguera plus jamais. Sinon, il se lasse bien vite du forum vide du MNSF, disparaît de la circulation et échoue dans un truc faf un peu plus modéré. Par exemple, sur le forum natio, où les branleurs du milieu/IW sont nationalistes mais pas néo-nazis, même s’ils passent leur temps à se pignoler sur du RAC NS. Là, notre guerrier du Net apprendra au moins qu’on colle une affiche avec de la colle, et non avec du scotch. C’est toujours ça de gagné.