mardi 3 février 2009

Alain Soral

Alain Soral, c'est un peu le Renaud du milieu faf. Né petit bourge et se la jouant gauchiste-social-solidaire auprès de tous les défavorisés de la planète, Soral a grimpé dans la hiérarchie du milieu faf jusqu'à devenir ce qu'il est aujourd'hui. A la différence de Renaud, Soral ne chante pas : pour s'exprimer, il préfère écrire des essais imbitables, dans lesquels il développe au maximum les deux ou trois références intellectuelles qu'il a réussi à maîtriser au fil de sa carrière au long cours. Soral gère également son propre one-man-show au sein de l'association Egalité & Réconciliation, dont il est le gourou charismatique chef inspiré. Comme Renaud, Soral a le ton gueulard, le côté populo en bandoulière, des admirateurs en pagaille et la faculté innée d'énerver les gens.
Récemment, un énième règlement de comptes au FN a poussé Soral à en claquer la porte. Comme chacun sait, le Front n'est plus depuis longtemps qu'un demi-cadavre putréfié dont les anciens se dépouillent la charogne, mais le départ de Soral modifie la donne... ou pas : avec un homme comme lui, le FN aurait-il pu retrouver sa "gloire" d'antan ? Si notre cher Alain, candidat en second sur une liste du Front, n'en avait pas été rétrogradé au profit de quelqu'un qu'il n'aimait pas, aurait-il pu relever le niveau ?

Dans la vie, Alain Soral a une grande passion : Alain Soral. Depuis toujours, il s'aime et désire le faire savoir. Premier fan d'Alain Soral, Alain Soral a acquis sa notoriété de la même manière que Renaud, en racontant et travestissant sa vie de toutes les manières possibles. Il a tout fait, tout vu, tout entendu. Il connaît tout de l'existence, de la terre à l'espace en passant par le ciel. Il assène sa terrible vie à qui veut l'entendre pour montrer d'où il vient (ou plutôt d'où il ne vient pas !). Sur sa naissance, il disait récemment : "Moi, quand je suis né, la première chose que j'ai vu, c'était pas ma mère ! Non, c'était les huissiers !". On dirait du Renaud. Un peu comme "Dans mon HLM", cette chanson si délicate où le chanteur imagine les dures conditions de vie du peuple (qu'il ne connaît pas, vu qu'il a grandi dans le XVIème arrondissement).
Soral est tout de même beaucoup plus fin que Renaud. Il a écrit des livres, il maîtrise un tas de choses sur le bout des doigts. Comme Jésus, il a eu des rois mages venus assister à sa naissance, sauf que dans son cas c'étaient des rois huissiers. Et comme les bobos, il est un touche-à-tout incroyable. Il s'y connaît un peu dans plein de domaines différents, ce qui lui permet de faire croire qu'il est érudit. En fait, il est nul, mais nul partout plutôt que dans un seule domaine. Il a fait l'EHESS, où il a percé les secrets de la sociologie, coiffant au poteau ses professeurs par la vivacité de son intelligence. (Pierre Bourdieu n'était qu'un petit joueur à côté de lui !) Il a fait les beaux-arts, devenant l'égal de Léonard de Vinci et de Michel-Ange réunis. Il voulait devenir artiste, mais son regard était si perçant qu'il transformait tous les modèles nus en femmes-fontaines, sous l'oeil admiratif de ses condisciples, éclaboussés par des flots de cyprine géniale. Après avoir vidé de leur jus toutes les femmes modèles des beaux-arts, Alain Soral a tourné son attention vers la politique. Il étudia jour et nuit, comme Napoléon passant son diplôme à Saint-Cyr. Soir après soir, son corps musclé et puissant prit l'attitude du "Penseur" de Rodin... en mieux : le "penseur" semble avoir des hémorroïdes, alors que Soral, lui, adaptait cette position-là à son génie pour la rendre plus majestueuse que Rodin lui-même n'aurait jamais pu la sculpter.
Les grands esprits se rencontrent, dit-on. Au-delà des époques, au-delà du temps, cette maxime reste vraie : quand Alain Soral étudia la politique, il tomba en arrêt devant le Capital de Marx. En lisant ce livre, il comprit immédiatement que le social, c'était carrément ce qu'il y avait de mieux, et se jura de tout faire pour que triomphe la belle et bonne doctrine de Marx. Bien sûr, les effets du marxisme étaient déjà connus depuis longtemps, on avait l'URSS post-stalinienne sous les yeux, mais qu'à cela ne tienne : Soral, dans son incroyable génie, fit plier la courbe de l'espace-temps pour en revenir à une époque pré-1917, avant les excès des bolchéviques, à une ère où le communisme était encore tout beau tout gentil.
Cette passion pour la politique ne fit pourtant pas oublier à Soral le sens des vraies choses. Il acheta un deuxième exemplaire du Capital à son libraire et s'en fit une haltère, dont un usage régulier forma les muscles saillants et la silhouette parfaite qu'on lui connaît aujourd'hui. Bien qu'il n'existe aucun témoignage indiquant que Soral se soit déjà battu une seule fois dans sa vie, on sait de source sûre que notre homme était un tapeur, un cogneur, de l'étoffe dont on fait les vrais mecs bien virils. On ne sait pas s'il s'est battu contre des gauchistes ou des fafs, car son génie parvient à saisir les deux à la fois et fait de Soral un faf de gauche (ou un gauchiste faf, on ne sait pas très bien), mais il a dû faire mal à tout un tas de gens, c'est sûr. Une fois qu'il eut bien exploré les arcanes de la bagarre, il eut la chance de trouver un diplôme de moniteur de boxe dans un Kinder Surprise, célèbre petite gâterie dont il était friand.
Les skins nous l'ont montré depuis longtemps : qui dit tape dit gonzesse, et bien qu'Alain Soral ne soit pas un skin, il ne s'est pas privé de gonzesse pour autant. En quelques années, il s'est tapé le même nombre de nanas que Rocco Siffredi et Don Juan réunis, avec le gros membre de l'un et la grande classe de l'autre. Puis, se désintéressant de la bassesse physique, il mit son expérience à profit pour écrire des livres sur les femmes. Il a bien choisi son public : le nombre de puceaux frustrés étant en constante augmentation, solitude et internet oblige, Soral était sûr de vendre un max... Pour connaître les femmes, "il faut les baiser" (dixit le jeune G. d'E&R), et qui de mieux placé qu'Alain Soral pour connaître les femmes ? Il a décrypté les innombrables mystères de la drague dans son livre Sociologie du dragueur. Puis, d'une brusque détente intellectuelle, il s'est retourné contre ses anciennes maîtresses pour montrer comment, en véritables mantes religieuses, les femmes dévoraient la société des hommes dans le livre Vers la féminisation, un bouquin imbitable dans lequel il aligne à grand-peine des références qu'il ne maîtrise pas livre extrêmement bien écrit où il montre une fois de plus la luminosité de ses analyses. Soral était d'ailleurs visionnaire : son bouquin de merde livre a été réimprimé après la "catastrophe Ségolène" (qui est pour lui un excellent argument de vente). Si seulement le PS l'avait écouté, Laurent Fabius serait au pouvoir, Ségolène au foyer, Sarko en Hongrie et tout irait pour le mieux !

Mais tout n'était pas rose dans la vie d'Alain Soral quand il a rejoint la politique. Il voulait être punk, mais rapidement, il s'est aperçu qu'être de gauche était plutôt bien vu, même mieux que d'être à droite. Déçu par la superficialité de cette rébellion et soucieux de son authenticité, Soral a de nouveau fait plier l'espace-temps, en politique cette fois, pour rejoindre le FN. Le voilà, le véritable acte punk ! Comme il le confierait plus tard à la télé (car Soral, en bon néo-bobo, possède également sa notoriété médiatique... il est artiste, "essayiste", homme politique, sportif, combattant, sociologue, penseur, leader, animateur, bref, il est tout à lui tout seul ! Cela vaut bien une place dans le microcosme du show-bizz), "le véritable acte punk, c'est de voter Front National". En d'autres termes, comme les médias n'arrêtent pas de cracher sur le Front et que celui-ci est devenu un bouc émissaire public depuis les années Mitterand, il faut le rejoindre si l'on veut garder un rôle d'antagoniste. Ce Soral, quel rebelle ! C'est époustouflant.
Heureusement que l'antagonisme rapporte du fric, et que ce grand rebelle d'Alain peut vendre ses bouquins sans intérêt à prix d'or, lui le grand penseur et l'intellectuel bobo de droite...
Lisez notre portrait du bobo, vous y retrouverez tout ce qui fait le caractère de Soral. Dans sa grande mansuétude, l'homme nous a montré que le boboïsme pouvait aussi exister chez les fafs. Une pincée de culture G, un orgueil gros comme Philippe Vardon, du social, du pseudo-intellectuel, une grande gueule, une dose de rebellitude et hop, on obtient Alain Soral, surhomme et intellectuel faf !
Altruiste, Soral a daigné dispenser son enseignement à tous ceux qui en avaient besoin, pour les aider à trouver la voie comme lui. Pour cela, il a créé Egalité & Réconciliation, un "think-tank" visant officiellement à nationaliser le marxisme pour lui redonner son côté antagoniste d'antan. En réalité, E&R est le fan-club d'Alain Soral, un super endroit où l'on peut dire et faire tout ce qu'on veut du moment qu'on fait comme le chef. La ligne officielle est simple : d'abord, on doit aimer Alain Soral ; ensuite, on doit être prêt à lui donner son argent (ce qui permet d'accéder au forum d'E&R, une sorte de VoxNR en version multiethnique) ; enfin, on doit être capable de supporter les non-blancs les plus extrémistes et les plus cons, genre racaille islamiste ou autre, au nom de l'assimilationisme républicain défendu par Soral. Ce dernier point est assez marrant. Avec les discours africanistes et antisémites antisionistes de Kémi Séba, autre grand défenseur du black-blanc-beur d'extrême droite, on trouve plein de noirs personnes de couleur et d'arabes jeunes français d'origine maghrébine se rangeant aux côtés des fafs. Certains membres du RF ont des relations avec des musulmans, même s'ils prétendent lutter contre l'islamisation (en buvant des bières ?), tandis que certains soraliens se paluchent sur une mystérieuse Egypte noire inventée par Séba qui justifierait pêle-mêle antisionisme et blackpowérisme.
Donc, côté faf, on trouve parfois du black-blanc-beur, au nom du droit à la différence, tandis qu'on ne trouve côté gauche que des blancs, au nom de la diversité.
Ces alliances bizarres finissent par former des situations totalement absurdes. Tout le monde n'a pas le génie de Soral, tout le monde ne peut pas faire correctement le grand écart de la fafitude à la gauchitude en passant par l'islam ! La manifestation anti-Israël du 24 janvier 2009, place Denfert-Rochereau à Paris, l'a très bien montré. A peu près 150 "fafs" rangés derrière le MDI (Mouvement des Déchets Informels, dirigé par Kémi Séba), le PSF (nouveau nom de la Droite Socialiste) et le Centre Zahra, dont une large majorité de grosses dondons voilées et de gamins hirsutes, se sont invités à la manif. La CNT organisant tout le toutim, elle ne voulait pas les voir. Elle a donc dépêché son service d'ordre, c'est-à-dire une quarantaine de bonshommes en noir avec un brassard jaune (un mélange de SS et de juifs ? ces gauchistes-là ont l'esprit bien tordu) pour faire le ménage. Il y avait donc, côté faf, un gros groupe black-blanc-beur avec davantage de femmes arabes que de skinheads, et côté gauchiste, des nervis blanc-blanc-blanc ethnomasochistes attaquant la diversité au nom de la diversité... de quoi devenir fou.
Entre parenthèses, il est amusant de voir que le SO qui a attaqué les "fafs" (dont certains se sont défendus en criant "Allah Akhbar", sans doute une nouvelle habitude pour les nationalistes ?) est allé se planquer derrière les CRS juste après. Ils le nient, mais toutes les vidéos de la manif montrent les bonshommes en brassard jaune se réfugiant derrière un cordon de gardes mobiles avec les barres de fer encore dans la main. La situation a beau être absurde, risible, et montrer que plus aucune distinction politique n'a aujourd'hui de sens, les gauchistes trouvent toujours le moyen de sucer du flic...

Pour en revenir à Soral, sachez qu'il a été victime (ah ah ah) d'un énième règlement de compte du Front National. Il occupait une certaine place sur une liste électorale, et il s'en est fait jeter récemment. Remarquez, c'est pas comme si le FN n'avait plus la moindre influence ou comme si ses cadres passaient leur temps à se tirer dans les pattes, mais Soral était au-dessus de tout cela. Du moins, il le croyait. Un de ses ennemis internes, un certain Jean-Michel Dubois, est parvenu à manoeuvrer avec Marine Le Pen pour que Soral dégringole de la deuxième à la quatrième place sur la liste. Notre homme s'est fâché tout rouge : comment pouvait-on lui faire cela, à lui, Alain Soral ? Lui qui s'est embrouillé avec tous ceux qu'il a côtoyé auparavant, il récidive. Après avoir quitté le PCF, s'être embrouillé avec Batskin, les féministes, la gauche, la droite et les identitaires, Soral quitte le FN en claquant la porte. S'ensuit un échange dithyrambique de noms d'oiseaux. Via des communiqués sur Internet, Soral traite Dubois d'ultra-libéral, de sioniste (insulte suprême !), balançant à tout le monde qu'il possède une villa à Miami (tiens donc ! encore un ancien du FN qui trempe dans des affaires louches ! Au moins, ça non plus, ça ne change pas), que Marine avait sa petite cour de "folles" autour d'elle... La lepénette s'est fendue d'une réponse beaucoup moins dithyrambique, mais tout aussi lapidaire, où elle traitait Soral d'"immigré politique" qui voulait imposer sa ligne au FN.
Qui a tort ? Qui a raison ? A vrai dire, ces querelles de gamins ne montrent qu'une chose : le Front National est probablement la formation politique la plus décevante de ces dernières années. Même portés par l'invasion de l'Europe, par un grand mouvement populaire et par le ras-le-bol des petits blancs, jamais les gens du FN n'ont foutu quoi que ce soit, sinon se taper dessus entre eux et se complaire dans la médiocrité du salariat. Heureusement qu'il y avait le Front pour donner un salaire à ses militants... Tout de même, ces cadres qui pantouflaient dans les couloirs du Paquebot, quelle élite révolutionnaire ! Quel panache ! Jean-Marc Rouillan n'avait qu'à bien se tenir !
Et cela vaut aussi pour Soral, grand représentant des néo-bobos fafs, qui va sûrement trouver quelque chose pour se recycler hors du Front.

PS : vous aurez remarqué qu'on a écrit ce texte en à peine plus de vingt-quatre heures, à partir du moment où on a appris la "nouvelle" de la rupture Alain-Marinette.
Politrash, plus dithyrambique que Sowal, plus réactif que Nonopress et plus faf que Kémick Sébastien !

dimanche 1 février 2009

Portrait : le bobo

Vivant la plupart du temps dans le 3ème arrondissement de Paris, le bobo est avant tout un fils d'héritier. Descendant d'une famille bourgeoise, il possède au moins un appartement dans le centre de Paris (Châtelet, République, Réaumur, Canal-Saint-Martin...) et un autre dans une destination touristique. Ses parents étaient riches et de droite. Lui est aussi riche qu'eux, mais il est... de gauche ! Comment expliquer ce changement ? Des enfants d'héritiers qui se muent en défenseurs du peuple, n'est-ce pas incroyable ?

Eh bien, non, car ce changement n'est qu'apparent. Comme tout bourgeois qui se respecte, le bobo est avant tout un opportuniste. Il a le nez creux et sait flairer les opportunités. Il est comme le commercial du milieu faf ou antifa, mais le commercial vient d'un milieu d'entrepreneurs, ce qui ne lui donne pas droit à beaucoup de culture générale. Au contraire, le bobo a eu une éducation largement bourgeoise et possède une culture plutôt étendue.
Mai 68 a été le point de départ de cette fausse mue. Les gosses de bourges sont descendus dans la rue, ils ont fait mumuse avec la police, se sont inventés des mythes et des souvenirs, avant de reprendre le chemin du capitalisme tant décrié et de devenir banquiers, hommes politiques, députés, PDG... Le bobo est issu de cette génération-là. Quand il ne s'est pas reconverti dans la finance après sa période hippie, il décide d'y rester, au moins en apparence, et de s'y faire de l'argent. Il va donc entrer au PS ou chez les Verts, afin de déclarer à tout le monde combien il milite pour le peuple et pour la cause sociale. En fait, il y entre pour se faire des relations ou garder celles qu'il a déjà. Une fois qu'il a fait son trou dans le parti, à grand renfort de discours creux et de cirage de bottes, le bobo commence à gagner de l'argent. Comment fait-il ? C'est simple.

Certains bobos se prennent pour des intellectuels. Grâce à leur culture super étendue, à leur nez creux et au correcteur d'orthographe Word, ils écrivent des livres. Naturellement, les livres en question sont des torchons infâmes, des pamphlets stupides et insultants, un gaspillage immense d'encre et de papier, mais ils marchent bien. On y trouve des ragots, de la diffamation, de l'autosatisfaction et bien sûr qu'un tas d'infos pompées sur Internet ou dans d'autres livres. Que pourraient-ils y mettre s'ils ne prenaient pas d'infos ailleurs ? A cet égard, nos "essayistes", comme ils se nomment, ont une prédilection pour les livres américains. Bien sûr, ils crachent sur les USA en public parce que George Bush a refusé de ratifier le protocole des Sages de Sion de Kyoto, mais en réalité, ils pompent un max d'infos à leurs collègues démocrates. Infos qu'ils mettent dans leurs bouquins, en disant qu'ils les ont obtenues eux-mêmes, en exclusivité... Le pire, c'est que ces bouquins se vendent ! Leurs auteurs passent dans des shows télévisés pseudo-intellectuels, où ils pérorent en se prenant pour des vrais sociologues ou politologues. En effet, le milieu bobo forme un microcosme particulièrement influent, une espèce de groupe de pression qui gère tout un pan des médias et de la politique. Leurs bouquins merdiques sont mis aux premiers rayonnages de la FNAC, dans les journaux (gérés par leurs potes eux aussi bobos)... Tout tourne en circuit fermé.
Mais la majorité des bobos n'écrit pas de livres. Majorité silencieuse, alors ? Que nenni ! Ceux-là gèrent des ONG, des initiatives de pseudo-charité. En réalité, ils se font de la pub, imposent leur argent à des populations étrangères rendues dépendantes de leur soi-disant secours, et ils en profitent pour demander de la reconnaissance. Comme leurs idiots utiles antifascistes, les bobos se servent du caritatif pour se gaver à la fois de fric et de bonne conscience. Ces mafias caritatives sont en cheville avec les médias et les élites d'autres pays. Regardez les assos soi-disant humanitaires en Afrique : vous croyez que l'argent des dons va aux civils ? Vous rêvez ! L'argent, il va aux élites africaines corrompues, en cheville avec les bobos franchouillards et occidentaux, pendant que les pauvres de là-bas restent sidaïques ou creveurs de faim sans problème. Heureusement qu'ils sont là, notez, sinon on ne pourrait plus trouver de prétexte pour pousser les gens à donner leur fric. Comme disait un certain livre : "le caritatif, c'est les citoyens pauvres des pays riches qui donnent aux citoyens riches des pays pauvres". L'argent donné par les moutons lambda, extorqué grâce au le discours victimisaire des médias, sert à payer les salariés des ONG, des assos, à être détourné par leurs présidents et bien sûr à être généreusement partagés... avec les élites des pays sinistrés. Sur tout l'argent donné, très peu va aux gens qui en ont besoin. Par contre, un milieu tout entier vit en parasite grâce à l'argent des dons. Si les bobos jactent autant quand les gens ne donnent pas assez, ce n'est pas par égard pour les nécessiteux, non ! C'est parce que l'argent va dans leur poche et que si vous ne donnez pas, eh bien leur fortune diminuera ! Alors donnez, braves gens, donnez et ayez bonne conscience, c'est tout ce qu'on vous demande !

Essayistes bidons, loups politiques aux dents longues ou humanitaires à la manque, les bobos écrivent quasiment tous quelque part. Même le moins influent d'entre eux rédigera, au moins, les communiqués mièvres issus d'une association quelconque. Le bobo moyen écrit des articles, des livres, anime des shows, vit dans les médias et les milieux de la com'. Chaque bobo a de quoi se faire de la pub et est payé par ses potes plus haut placés que lui pour animer une émission de télé, écrire une critique (dont le résultat est bien évidemment prévu d'avance) sur un livre ou un film, écrire un bouquin miteux s'il a la fibre littéraire...
Rassurez-vous : dans ce dernier cas, aussi miteux soit le livre, le bobo qui l'a écrit a assez de culture bourgeoise pour faire des phrases correctes. Même si le livre dégouline d'autosatisfaction, l'auteur n'est pas n'importe qui. Le bouquin atterrira donc à la FNAC, dans les librairies, voire dans les journaux, et on le mettra dans telle ou telle série de livres destinés à "comprendre les nouveaux enjeux politiques de..." Le livre en lui-même ne rapporte pas grand-chose en termes financiers, mais il fait une pub énorme à son auteur, surtout dans le milieu bobo. L'"essayiste" qui l'a pondu pourra, grâce à ça, demander plus de fric à ses potes patrons la prochaine fois qu'ils lui demanderont d'écrire un article ou d'animer un show.
Mais officiellement, le bobo touche le RMI. Eh oui, il est en profession libérale et en profite à mort. Les indélicatesses fiscales sont légion chez ces gens-là. Le bobo râle quand Johnny Hallyday refuse de payer ses impôts, fustige ce salaud de sarkophile qui refuse la solidarité nationale, mais lui-même est bien content de ne pas se faire imposer sur les revenus de ses bouquins, articles de presse & co.

Politiquement, la devise des bobos pourrait être "ce n'est pas du fascisme quand NOUS le faisons". Le bobo gueule contre le nucléaire, la pollution, la pauvreté, la guerre et l'extrême-droite. Il n'aime pas Sarko, fustige le moindre bruit de couloir émanant de ses collègues-rivaux de l'UMP, mais lui-même fait pareil. Et pas qu'au niveau des impôts. Le bobo consomme bio pour prétendre donner l'exemple en matière de commerce équitable, mais consomme quand même à l'excès. Il râle contre le soi-disant racisme des français, mais les pontes de SOS-Racisme ne se sont pas privés d'appeler les noirs "négros" pendant plusieurs années lors de leurs réunions privées. Le bobo crie à la répression policière des flics-à-Sarkozy, mais soutenait Ségolène quand elle proposait de mettre les délinquants dans des camps militaires, alors que c'était la même chose des deux côtés.
Contre un bobo, aucun débat n'est possible : ceux qui sont en face sont méchants, ceux qui sont avec nous sont gentils, quoi que chacun fasse ! Sarkozy l'a très bien compris et ce n'est pas pour rien qu'il a mis des ministres d'ouverture. Grâce à eux, il a grillé les clampins du PS et des Verts : ils ne sont ni dans la majorité, ni dans l'opposition ! Enfin quelqu'un qui a compris comment rouler tous ces opportunistes, eux qui disent défendre le peuple alors qu'ils ne connaissent pas.
Enfin, last but not least, le bobo possède souvent une SCI. Kézako ? Une SCI est une Société Civile Immobilière. Quand on possède plusieurs appartements ou maisons, il est possible de créer une SCI, une forme juridique qui permettra de les louer sans payer trop de taxe sur les loyers touchés. C'est l'idéal, par exemple, pour louer des appartements pendant les vacances et vivre dedans le reste de l'année. Les bobos se plaignent du bouclier fiscal, mais c'est plus par jalousie que par réelle indignation. Avant, ils devaient se démerder pour tricher avec les impôts, maintenant, leurs collègues-rivaux qui sont restés de droite économisent autant qu'eux... Décidément !

Le bobo est également un défenseur hors pair de la diversité. Le racisme, c'est pas bien du tout. En tout cas, le racisme des vilains blancs contre les pauvres noirs. Parce que l'inverse, il s'en fout, c'est pas politiquement correct. Les bobos sont les premiers promoteurs du politiquement correct, et ils n'hésitent pas à se servir de leurs officines bien-pensantes pour déverser une pluie d'insultes sur quiconque ne pense pas comme eux ! Un arabe, c'est une victime, un noir, c'est un victime, un blanc c'est un bourreau. Point barre. Sauf si le blanc est de gauche. Auquel cas, il a lavé son péché originel de blanchitude. Bien évidemment, nombre de bobos brassent de l'air, se font de la pub et de l'argent grâce à la thématique du racisme, mais niveau façon de vivre, c'est tout autre chose. Le bobo soutient le métissage, mais AUCUN bobo blanc ne se mariera JAMAIS avec une noire ou une arabe. Il peut en avoir une pour maîtresse, mais c'est tout. Il soutient la mixité ethnique, mais les quartiers bobos sont TOUJOURS blancs et monoethniques. Les rares noirs ou arabes qu'on y voit font partie des élites de leurs propres pays, c'est pour ça que les bobos les acceptent dans leur rangs ! Le racisme, c'est pour les blancs non-bobos, c'est tout. Un bobo ne raisonne pas par les actes mais par les conditions. Le bobo est un homme de haute caste, il méprise largement la "France d'en bas", même s'il claironne le contraire à longueur de livres et d'articles. Le bobo sait tout faire, il est un touche-à-tout de génie mais il fait tout mal. Avec sa culture cheap et son style soi-disant didactique, qui n'est au fond qu'un moyen de prendre ses lecteurs pour des cons, le bobo se croit le roi du monde. Quand il défend la diversité, il pense aux jeunes de cité avec une image angélique dans la tête, mais les seuls arabes qu'il voit sont ceux qui lui servent ses Gin Tonic quand il part en vacances au Club Med.

Si un jour, vous rencontrez un bobo et qu'il vous parle de l'importance de la mixité ethnique, demandez-lui combien de familles non-blanches on trouve dans son quartier, puis éteignez-lui votre cigarette dans l'oeil. Ca sera toujours ça de gagné.