dimanche 1 février 2009

Portrait : le bobo

Vivant la plupart du temps dans le 3ème arrondissement de Paris, le bobo est avant tout un fils d'héritier. Descendant d'une famille bourgeoise, il possède au moins un appartement dans le centre de Paris (Châtelet, République, Réaumur, Canal-Saint-Martin...) et un autre dans une destination touristique. Ses parents étaient riches et de droite. Lui est aussi riche qu'eux, mais il est... de gauche ! Comment expliquer ce changement ? Des enfants d'héritiers qui se muent en défenseurs du peuple, n'est-ce pas incroyable ?

Eh bien, non, car ce changement n'est qu'apparent. Comme tout bourgeois qui se respecte, le bobo est avant tout un opportuniste. Il a le nez creux et sait flairer les opportunités. Il est comme le commercial du milieu faf ou antifa, mais le commercial vient d'un milieu d'entrepreneurs, ce qui ne lui donne pas droit à beaucoup de culture générale. Au contraire, le bobo a eu une éducation largement bourgeoise et possède une culture plutôt étendue.
Mai 68 a été le point de départ de cette fausse mue. Les gosses de bourges sont descendus dans la rue, ils ont fait mumuse avec la police, se sont inventés des mythes et des souvenirs, avant de reprendre le chemin du capitalisme tant décrié et de devenir banquiers, hommes politiques, députés, PDG... Le bobo est issu de cette génération-là. Quand il ne s'est pas reconverti dans la finance après sa période hippie, il décide d'y rester, au moins en apparence, et de s'y faire de l'argent. Il va donc entrer au PS ou chez les Verts, afin de déclarer à tout le monde combien il milite pour le peuple et pour la cause sociale. En fait, il y entre pour se faire des relations ou garder celles qu'il a déjà. Une fois qu'il a fait son trou dans le parti, à grand renfort de discours creux et de cirage de bottes, le bobo commence à gagner de l'argent. Comment fait-il ? C'est simple.

Certains bobos se prennent pour des intellectuels. Grâce à leur culture super étendue, à leur nez creux et au correcteur d'orthographe Word, ils écrivent des livres. Naturellement, les livres en question sont des torchons infâmes, des pamphlets stupides et insultants, un gaspillage immense d'encre et de papier, mais ils marchent bien. On y trouve des ragots, de la diffamation, de l'autosatisfaction et bien sûr qu'un tas d'infos pompées sur Internet ou dans d'autres livres. Que pourraient-ils y mettre s'ils ne prenaient pas d'infos ailleurs ? A cet égard, nos "essayistes", comme ils se nomment, ont une prédilection pour les livres américains. Bien sûr, ils crachent sur les USA en public parce que George Bush a refusé de ratifier le protocole des Sages de Sion de Kyoto, mais en réalité, ils pompent un max d'infos à leurs collègues démocrates. Infos qu'ils mettent dans leurs bouquins, en disant qu'ils les ont obtenues eux-mêmes, en exclusivité... Le pire, c'est que ces bouquins se vendent ! Leurs auteurs passent dans des shows télévisés pseudo-intellectuels, où ils pérorent en se prenant pour des vrais sociologues ou politologues. En effet, le milieu bobo forme un microcosme particulièrement influent, une espèce de groupe de pression qui gère tout un pan des médias et de la politique. Leurs bouquins merdiques sont mis aux premiers rayonnages de la FNAC, dans les journaux (gérés par leurs potes eux aussi bobos)... Tout tourne en circuit fermé.
Mais la majorité des bobos n'écrit pas de livres. Majorité silencieuse, alors ? Que nenni ! Ceux-là gèrent des ONG, des initiatives de pseudo-charité. En réalité, ils se font de la pub, imposent leur argent à des populations étrangères rendues dépendantes de leur soi-disant secours, et ils en profitent pour demander de la reconnaissance. Comme leurs idiots utiles antifascistes, les bobos se servent du caritatif pour se gaver à la fois de fric et de bonne conscience. Ces mafias caritatives sont en cheville avec les médias et les élites d'autres pays. Regardez les assos soi-disant humanitaires en Afrique : vous croyez que l'argent des dons va aux civils ? Vous rêvez ! L'argent, il va aux élites africaines corrompues, en cheville avec les bobos franchouillards et occidentaux, pendant que les pauvres de là-bas restent sidaïques ou creveurs de faim sans problème. Heureusement qu'ils sont là, notez, sinon on ne pourrait plus trouver de prétexte pour pousser les gens à donner leur fric. Comme disait un certain livre : "le caritatif, c'est les citoyens pauvres des pays riches qui donnent aux citoyens riches des pays pauvres". L'argent donné par les moutons lambda, extorqué grâce au le discours victimisaire des médias, sert à payer les salariés des ONG, des assos, à être détourné par leurs présidents et bien sûr à être généreusement partagés... avec les élites des pays sinistrés. Sur tout l'argent donné, très peu va aux gens qui en ont besoin. Par contre, un milieu tout entier vit en parasite grâce à l'argent des dons. Si les bobos jactent autant quand les gens ne donnent pas assez, ce n'est pas par égard pour les nécessiteux, non ! C'est parce que l'argent va dans leur poche et que si vous ne donnez pas, eh bien leur fortune diminuera ! Alors donnez, braves gens, donnez et ayez bonne conscience, c'est tout ce qu'on vous demande !

Essayistes bidons, loups politiques aux dents longues ou humanitaires à la manque, les bobos écrivent quasiment tous quelque part. Même le moins influent d'entre eux rédigera, au moins, les communiqués mièvres issus d'une association quelconque. Le bobo moyen écrit des articles, des livres, anime des shows, vit dans les médias et les milieux de la com'. Chaque bobo a de quoi se faire de la pub et est payé par ses potes plus haut placés que lui pour animer une émission de télé, écrire une critique (dont le résultat est bien évidemment prévu d'avance) sur un livre ou un film, écrire un bouquin miteux s'il a la fibre littéraire...
Rassurez-vous : dans ce dernier cas, aussi miteux soit le livre, le bobo qui l'a écrit a assez de culture bourgeoise pour faire des phrases correctes. Même si le livre dégouline d'autosatisfaction, l'auteur n'est pas n'importe qui. Le bouquin atterrira donc à la FNAC, dans les librairies, voire dans les journaux, et on le mettra dans telle ou telle série de livres destinés à "comprendre les nouveaux enjeux politiques de..." Le livre en lui-même ne rapporte pas grand-chose en termes financiers, mais il fait une pub énorme à son auteur, surtout dans le milieu bobo. L'"essayiste" qui l'a pondu pourra, grâce à ça, demander plus de fric à ses potes patrons la prochaine fois qu'ils lui demanderont d'écrire un article ou d'animer un show.
Mais officiellement, le bobo touche le RMI. Eh oui, il est en profession libérale et en profite à mort. Les indélicatesses fiscales sont légion chez ces gens-là. Le bobo râle quand Johnny Hallyday refuse de payer ses impôts, fustige ce salaud de sarkophile qui refuse la solidarité nationale, mais lui-même est bien content de ne pas se faire imposer sur les revenus de ses bouquins, articles de presse & co.

Politiquement, la devise des bobos pourrait être "ce n'est pas du fascisme quand NOUS le faisons". Le bobo gueule contre le nucléaire, la pollution, la pauvreté, la guerre et l'extrême-droite. Il n'aime pas Sarko, fustige le moindre bruit de couloir émanant de ses collègues-rivaux de l'UMP, mais lui-même fait pareil. Et pas qu'au niveau des impôts. Le bobo consomme bio pour prétendre donner l'exemple en matière de commerce équitable, mais consomme quand même à l'excès. Il râle contre le soi-disant racisme des français, mais les pontes de SOS-Racisme ne se sont pas privés d'appeler les noirs "négros" pendant plusieurs années lors de leurs réunions privées. Le bobo crie à la répression policière des flics-à-Sarkozy, mais soutenait Ségolène quand elle proposait de mettre les délinquants dans des camps militaires, alors que c'était la même chose des deux côtés.
Contre un bobo, aucun débat n'est possible : ceux qui sont en face sont méchants, ceux qui sont avec nous sont gentils, quoi que chacun fasse ! Sarkozy l'a très bien compris et ce n'est pas pour rien qu'il a mis des ministres d'ouverture. Grâce à eux, il a grillé les clampins du PS et des Verts : ils ne sont ni dans la majorité, ni dans l'opposition ! Enfin quelqu'un qui a compris comment rouler tous ces opportunistes, eux qui disent défendre le peuple alors qu'ils ne connaissent pas.
Enfin, last but not least, le bobo possède souvent une SCI. Kézako ? Une SCI est une Société Civile Immobilière. Quand on possède plusieurs appartements ou maisons, il est possible de créer une SCI, une forme juridique qui permettra de les louer sans payer trop de taxe sur les loyers touchés. C'est l'idéal, par exemple, pour louer des appartements pendant les vacances et vivre dedans le reste de l'année. Les bobos se plaignent du bouclier fiscal, mais c'est plus par jalousie que par réelle indignation. Avant, ils devaient se démerder pour tricher avec les impôts, maintenant, leurs collègues-rivaux qui sont restés de droite économisent autant qu'eux... Décidément !

Le bobo est également un défenseur hors pair de la diversité. Le racisme, c'est pas bien du tout. En tout cas, le racisme des vilains blancs contre les pauvres noirs. Parce que l'inverse, il s'en fout, c'est pas politiquement correct. Les bobos sont les premiers promoteurs du politiquement correct, et ils n'hésitent pas à se servir de leurs officines bien-pensantes pour déverser une pluie d'insultes sur quiconque ne pense pas comme eux ! Un arabe, c'est une victime, un noir, c'est un victime, un blanc c'est un bourreau. Point barre. Sauf si le blanc est de gauche. Auquel cas, il a lavé son péché originel de blanchitude. Bien évidemment, nombre de bobos brassent de l'air, se font de la pub et de l'argent grâce à la thématique du racisme, mais niveau façon de vivre, c'est tout autre chose. Le bobo soutient le métissage, mais AUCUN bobo blanc ne se mariera JAMAIS avec une noire ou une arabe. Il peut en avoir une pour maîtresse, mais c'est tout. Il soutient la mixité ethnique, mais les quartiers bobos sont TOUJOURS blancs et monoethniques. Les rares noirs ou arabes qu'on y voit font partie des élites de leurs propres pays, c'est pour ça que les bobos les acceptent dans leur rangs ! Le racisme, c'est pour les blancs non-bobos, c'est tout. Un bobo ne raisonne pas par les actes mais par les conditions. Le bobo est un homme de haute caste, il méprise largement la "France d'en bas", même s'il claironne le contraire à longueur de livres et d'articles. Le bobo sait tout faire, il est un touche-à-tout de génie mais il fait tout mal. Avec sa culture cheap et son style soi-disant didactique, qui n'est au fond qu'un moyen de prendre ses lecteurs pour des cons, le bobo se croit le roi du monde. Quand il défend la diversité, il pense aux jeunes de cité avec une image angélique dans la tête, mais les seuls arabes qu'il voit sont ceux qui lui servent ses Gin Tonic quand il part en vacances au Club Med.

Si un jour, vous rencontrez un bobo et qu'il vous parle de l'importance de la mixité ethnique, demandez-lui combien de familles non-blanches on trouve dans son quartier, puis éteignez-lui votre cigarette dans l'oeil. Ca sera toujours ça de gagné.

14 commentaires:

  1. Hahaha...

    "Clap! Clap! Clap!"

    Superbe pamphlet...mais faut-il en déduire que Julien T. et les mouons de ménilmontant sont des bobos ??

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  2. Je ne suis pas un bobo...je suis "le meilleur d'entre nous" !!

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  3. A propos du correcteur d'orthographe de Word, pense à l'utiliser pour tes articles.

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  4. Ca correspond en gros a ce qui, pendant un temps, était appelé "gauche caviar", non?^^

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  5. généralement tes articles sur la gauche ne sont pas renseignés terribles (ceux sur l'extreme droite me semble très bien renseigné, je sais pas je n'en fais pas parti) mais celui si est vraiment bien vue, il mérite de tourner sur le net.

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  6. "AUCUN bobo blanc ne se mariera JAMAIS avec une noire ou une arabe". Ca, ce n'est pas forcément vrai.

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  7. Bravo, pour cette article !

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  8. Et si l'on ne fume pas ?

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  9. ça sent la facilité à plein nez ton truc...
    aaah démagogie quand tu nous tiens...
    du deja vu ton blog ...

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  10. c'est naz comme article, j'habite le 3eme et je suis loin d'être un bobo. désolé si je gagne bien ma vie et que mes parents aussi...vous êtes ridicule! retourne donc ranger les rayons de carrefour...

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  11. tu as oublier le sale pauvre mec ( ca marche aussi avec residut de fausse couche ) ah oui et les bouchers de carrouf t emmerde sous merde de riche

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  12. et ba la jpeu vous dire ke jai infiltré le milieu de 7 a 20 ans et qu'ils continuent a me les briser!
    WORKING CLASS
    UN HOMME EST UN HOMME
    UNE FEMME EST UNE FEMME
    UN TUEUR EST UN ANIMAL

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  13. Joel, get out mother fucker...

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  14. "Certains bobos se prennent pour des intellectuels. Grâce à leur culture super étendue, à leur nez creux et au correcteur d'orthographe Word, ils écrivent des livres. Naturellement, les livres en question sont des torchons infâmes, des pamphlets stupides et insultants, un gaspillage immense d'encre et de papier, mais ils marchant bien. On y trouve des ragots, de la diffamation, de l'autosatisfaction et bien sûr un tas d'infos pompées sur Internet ou dans d'autres livres."


    Dis moi l'ami, serait-il possible que tu sois... un bobo de droite ?



    Alors reconnaissons au moins aux bobos le mérite de nous faire rire, ça sert aussi à ça la culture.

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