vendredi 13 février 2009

Galerie photo : fafs 2

Quand on voit le fossé entre l'idéologie des fafs en paroles et leurs actes concrets, on a envie de sortir un Mauser pour en flinguer quelques-uns comme il y a soixante ans. Le faf se dit résistant, il prétend lutter contre l'islamisation et la colonisation de l'Europe, mais concrètement, que fait-il ? Il se prend en photo, se la raconte sur Internet ou devant une bière au fond d'un bar miteux. Au mieux, il organise des sorties collages d'autocs, des sessions de formation à deux balles où un vieux de la vieille va pérorer devant des jeunes ébaubis (entre 10 et 50 selon les groupuscules qui organisent), se la raconte dans son mouvement inutile, et s'auto-persuade que ce qu'il fait est d'une importance phénoménale. Quand le faf se bat, c'est pour critiquer un mouvement rival, lui aussi faf, ou des groupuscules antifas merdeux, pendant que les enjeux géopolitiques s'accomplissent sans que la moindre composante du milieu faf n'ait la plus petite influence dessus. Mais malheur à vous si vous le faites remarquer, car le faf, piqué, sort aussitôt son argument-massue : "et toi tu fais quoi ?".
C'est vrai que quand on prend du recul, on n'a pas le droit de critiquer... et pendant ce temps, le faf continue à consommer, en fringues, en bières, ou en virtuel sur Internet. Il consomme faf, mais il consomme quand même, il contribue à faire tourner la société sur laquelle il crache. En fait de militantisme, il y a de la frime, des mots, un océan de mots (à croire qu'il veut copier sur ses "ennemis" crasseux ?), mais derrière c'est du vent. Dans le même ordre d'idées, la musique qu'il écoute fait croire au faf qu'il est un guerrier, qu'un jour la France se réveillera, que tout changera, mais tout le monde dans ce milieu de crétins attend que ça se passe sans rien faire. Quand le faf agit, c'est pour coller trois autocs au fond d'une rue, faire acte de présence à un meeting ou promouvoir son propre mouvement au détriment des autres.
Inutile de dire que, pendant ce temps, les choses se font, et que là c'est réel.

Ci-dessous, quelques photos de fafounets. Certaines proviennent de Facebook, d'autres nous sont envoyées par Artémus Croa, extrêmedroitologue et membre de la CIA du milieu faf. Qu'il en soit remercié ! En récompense, la rédaction viendra lui remettre une peluche à l'effigie d'Eric Cartman, afin que lui aussi puisse avoir sa peluche au lieu d'en être seulement une. (Si vous ne regardez pas South Park, vous ne pouvez pas comprendre la dernière phrase, ne cherchez pas.) Sans plus attendre, passons aux photos.


La mode gabber gagne du terrain. Même le fils de Ben Laden s'y est mis !


"Avant, j'étais de gauche, mais un jour j'ai écouté Légion 88 et ça m'a fait devenir faf... J'ai toujours le même blouson que quand j'étais antifa, et personne ne s'en est aperçu, c'est cool !"


Alors qu'il priait, Dieu lui a donné la révélation : des lunettes de soleil en pleine nuit tu porteras, de la Kronembourg tu boiras, sur Facebook tes photos tu mettras. Comme ça, on les récupère après, et ça finit ici.
Machiavel n'était qu'un enfant de chœur à côté de nous.


Pétainiste et gauchiste ont un truce en commun : ils écrivent tous les deux des conneries sur quelque chose qui se voit. Pourquoi ne s'aiment-ils pas ? Mystère, mystère...


Libérez Michel Lajoye !


"La marche pour la vie, c'est trop choupi !"


La triplex, un attribut viril qui attire les nanas.


Que seraient les fafs sans Fakebook...


Voilà ce qui arrive quand on n'a pas le droit de se branler...


Tiens donc, Goldofaf traîne avec des bobos maintenant ?


Mec de droite : "Vas-y, viens ! On a sniffé du Popper, tu vas voir, c'est trop marrant !"
Mec de gauche : "Oh, je voudrais bien, mais les mecs de la rédaction ont enlevé ma tête de la photo, demande plutôt au type qui est derrière nous !"
Mec de droite : "Pourquoi ils ont enlevé ta tête ?"
Mec de gauche : "Ben aujourd'hui je suis plus un petit fafounet, tu vois..."
Mec de droite : "Salaud ! Tu as trahi le milieu faf !"
Mec de gauche : "Ben ouais, mais comme c'est une photo, tu rigoles toujours, ha ha !"
Mec de droite : "hi hi !"


La rédaction : "Werwolf ?"
Faf : "Non, GTA IV !"


On a retrouvé un des modèles d'Arno Brecker au RF !


Quand on croise un métalleux et une racaille, ça donne... un faf. Faut-il en conclure que le métalleux est plus faf que le faf ?


Pour l'instant, il n'ose porter sa panoplie que devant son armoire, mais un jour...


"Moi, je défends la France ! Et je fais des montages avec Photoshop aussi !"


*schlffffff !!!! schlffffff !!!!*


C'est bien la peine de cacher son visage si on met son nom dessus après. Qui a dit que Bigbrothersbook effrayait les fafs ?


Même chez les bourgeois conservateurs, les mœurs évoluent : il est désormais possible de venir à un rallye vêtu de Lonsdale ou d'un blouson de l'armée du salut sans passer pour un clochard. C'est tout de même plus social que les conneries des antifas.

lundi 9 février 2009

Portrait : le semi-flic

Le semi-flic a bien de la chance : il est la coqueluche du milieu antifa. Ses camarades se pressent autour de lui, on reprend ses articles sur tous les sites de propagande information antifascistes, on s'appuie sur les infos qu'il donne pour "lutter" contre l'"ennemi" faf... Il faut dire que ses infos sont précieuses. Le semi-flic travaille pour REFLEXes, le site n°1 de délation information sur les terribles activités du milieu faf. Il est l'informateur de ses camarades. Sans lui, on ne saurait pas que Thibault de Chassey a montré sa tête le jour où il a attaqué des crasseux sur un marché avec sa bande du RF, ou autres informations dont tout le monde se tape mais que lui considère comme extrêmement importantes.
Comme antifa, il a réussi, mais comment est-il arrivé là ?

Le semi-flic n'a pas toujours été la personne mystérieuse et respectée qu'il est aujourd'hui. Au départ, c'était un adolescent de 14-15 ans qui traînait dans le milieu antifa. Comme beaucoup d'autres de son âge, il s'identifiait aux causes les plus consensuelles (stop la guerre, fascisme caca, etc) et se prenait pour un gros rebelle. Armé de son sac Eastpak, de ses badges sur son Perfecto payé 200 euros avec l'argent de maman et bien sûr de sa bouteille de Jack Daniels (qui est quand même LE whisky de référence pour les ados apprentis alcooliques), il voulait conquérir le monde. Sa soif de paraître l'a poussé vers d'autres antifas, plus âgés que lui, qui l'ont pris sous leur aile comme un petit frère. A coups de récits fantastiques, ils lui ont fait découvrir le monde merveilleux de l'antifascisme, ses histoires de bagarres, ses cuites, ses collages d'affiche et bien sûr sa formidable aversion pour tout ce qui n'est pas à gauche. Ils lui ont raconté comment, un jour, ils avaient coincé un mec en Lonsdale à la sortie d'une soirée gabber et lui avaient cassé la gueule à armes égales (c'est-à-dire à 5 contre 1). L'antifa de 15 ans est fasciné par ces histoires. Lui qui n'a jamais vu de faf en vrai, il rêve d'en taper un, rêvant de devenir l'héritier spirituel des Ducky Boys et autres Losers Warriors. Il va même prendre des cours de boxe par correspondance, histoire de développer ses talents guerriers.
Malheureusement, un gros problème vient contrecarrer ses plans : il est petit, maigrichon et ne s'est jamais battu de sa vie. C'est la même chose pour ses potes plus vieux, mais eux ont assez d'expérience pour mythonner de manière convaincante, bien qu'eux non plus ne se soient jamais tapés contre le moindre faf (ou alors dans des bagarres de hooligans à 20 contre 20, dans lesquelles ils sont restés en arrière). Notre apprenti street warrior tente bien de se battre en vrai, un soir où il a trop bu, mais soit il est avec tous ses potes et ils éclatent un pauvre type même pas faf, soit il est en 1 contre 1 contre un vrai faf et il se fait aplatir. Dans les deux cas, il se sentira impuissant et en tirera une haine mortelle du milieu faf, qu'il tiendra responsable de tous ses malheurs.
Déçu, frustré, notre antifa va se murer dans le silence. Aux soirées bière, il éclusera ses pintes sans rien dire, riant d'un air pincé lorsqu'on lui raconte pour la énième fois comment Serge Ayoub s'est pris 8 high kicks d'affilée en 2 secondes seulement quand il a essayé d'attaquer OGKim. Mais cela ne l'amuse plus. Il rêve de bourriner du faf, mais un sac d'os comme lui ne peut pas faire de mal à une mouche, à moins d'attaquer en fourbe par derrière (ce qu'il va sûrement faire s'il en a un jour l'occasion !). Toutefois, sa condition physique a au moins un avantage : quand on est maigrelet ou obèse et que les MMORPG n'existent pas encore, on a tendance à se replier vers les études. Au moins un domaine où on ne se fait pas foutre de soi parce qu'on est petit et moche... Même si c'est un rebelle, qu'il fuck le système et que pour lui le lycée c'est l'enfer, il y travaille un max, vu qu'il est moins mal à l'aise ici qu'ailleurs. Conséquence : il n'écrit pas trop mal. Son style d'écriture, sec et froid comme lui, est à peu près lisible, ce qui lui donne un avantage énorme sur ses camarades écrivant tout en langage SMS. Ses qualités et sa maîtrise du français décident de sa vocation : s'il est plus fainéant que sadique, il sera fonctionnaire, si c'est l'inverse, il sera magistrat.
Dans les deux cas, notre jeune héros s'illustre par des articles pas trop mal rédigés. Imitant le style des avocats pour avoir l'air sérieux, il s'attire sur Internet quelques remarques positives de cyber-camarades contents de trouver enfin des articles à la fois de leur bord politique et dépourvus de fautes d'orthographes. En même temps, il rencontre dans une soirée bière des gens du SCALP, la Section Carrément Anti Le Pen. La sympathie est réciproque : notre antifa (qui est déjà un peu plus grand qu'au début) admire ces gens qui ont vendu des milliers de badges aux collégiens rebelles, tandis qu'eux, apprenant qu'il est l'auteur du blog Machin-Truc Against Fascism, apprécient ses qualités d'écrivaillon futur magistrat. De plus, les gens du SCALP sont soit des maigrichons, soit des obèses, ce qui plaît également au jeune antifa. Du coup, ni une ni deux, le voilà qui rejoint le SCALP. A lui, la carte de membre d'un groupuscule de 20-30 mecs, hyper-rebelle malgré le fait que le gouvernement le soutienne depuis toujours !

Le SCALP, et notre antifa ne va pas tarder à le découvrir, a un terrible secret. Il porte également deux autres noms : Ras l'Front et REFLEXes. A vrai dire, ce sont les mêmes gens qui s'occupent des trois associations, mais cette dissociation a son utilité. Ras l'Front sert à vendre des badges avec d'autres slogans que ceux du SCALP, ce qui permet aux mecs de l'asso de gagner deux fois plus d'argent, tandis que REFLEXes est une facade "intellectuelle" où se regroupent tous les pisse-copies du SCALP. Notre antifa, tout joyeux, ne va pas tarder à en faire partie. Gens du milieu faf ou antifa, vous connaissez sûrement REFLEXes, ce site où l'on trouve une fois tous les deux mois (ben oui, tous les deux mois, les crasseux sont trop flemmards pour faire des updates plus souvent mais c'est déjà pas mal) les dernières informations concernant les histoires du milieu faf. Des mecs du RF ont tapé un pauvre petit jeune à la Marche pour la vie ? Hop, un article ! Les Zids ont pondu un faux communiqué antifa pour faire de la pub à une "action militante" qui a fait un bide ? Hop, nouvel article !
REFLEXes, c'est un peu le maître des clefs dans Matrix : ils possèdent tous les secrets, voient tout, savent tout, même si personne ne les connaît en vrai. Et pour cause, les gens de cette revue dissimulent leur identité derrière ceux du SCALP. (En fait, ce sont les mêmes personnes, mais faut pas le dire.) Si REFLEXes est une référence de l'antifascisme, c'est parce qu'on y colle à tout ce qui fait la saveur du milieu antifa par rapport au milieu faf. Les gens de cette revue ont des accointances avec la police et les Renseignements Généraux, obtenant ainsi tous les renseignements qu'ils veulent sur leurs "ennemis" fafs. Être anti-système, c'est bien, mais être uniquement anti-milieu faf, c'est mieux, et c'est surtout plus confortable. Les gens de REFLEXes l'ont bien compris, eux qui font semblant de ne pas se rendre compte que le système n'aime pas les fafs et qu'ils se mettent eux-mêmes du côté du système sur lequel ils crachent. Après tout, c'est tellement pratique, comment leur en vouloir ? REFLEXes a permis aux gens du SCALP de se trouver une raison de vivre. Avant, ils étaient maigrichons, stupides, et personne ne les croyaient quand ils inventaient des histoires de bagarre. Maintenant, c'est pareil, mais tout le monde reprend leurs articles et remâche leurs renseignements dans les soirées bières. Avouez que ça fait un sacré décalage ! Avant, leur ego n'était pas satisfait, maintenant il est quotidiennement rempli. C'est l'essentiel !
REFLEXes excelle dans ce que les antifas savent faire de mieux : la délation. Infoutus d'aller se taper en nombre égal contre les fafs, les antifas préfèrent largement collecter des informations avec l'aide de leurs amis des RG pour ensuite les afficher triomphalement sur Internet. "Nous n'existons pas, mais nous savons tout" : c'est génial ! Spécificité du milieu antifa, la délation provient d'une collaboration étroite avec le système et d'un certain conservatisme moral. Les antifas sont avant tout des gardiens de l'ordre moral, prompts à dire ce qui se fait et ne se fait pas. Après 68, les règles ont changé, mais il y a toujours des règles, et eux en sont les gardiens. On a donc le droit de fumer du cannabis, d'être violent si on est antifa, de fermer sa gueule si on est faf : tout refus de ces règles entraîne un rapport sans pitié sur REFLEXes. L'antifa est pour l'égalité, mais lui est plus égal que les autres, cela va de soi.
Emportés dans leur ego trip, les scalpo-réflexistes confondent jugements de valeur, faits et contexte. Les JI se font sacquer pour avoir collé des autocs (ce que, pourtant, tout le monde fait) ? Hop, on parle du KKK, du nazisme et de tout le toutim. Mais les fafs ne sont pas les seuls à être passés à la moulinette. REFLEXes parle aussi de Sniper dans un article anti-identitaire qui en cause, pour dire que ces rappeurs sont des vilains provocateurs, et de bien d'autres choses. A force de se prendre pour Dieu, les gens de REFLEXes jugent avant de savoir, car c'est la seule chose qui les intéresse : juger, avoir raison, imposer son avis aux autres à l'aide de trois ou quatre faits mineurs mis hors-contexte. Ils sont maigres ou obèses, dépourvus d'imagination, passent leur vie à baver sur le milieu faf (que seraient-ils sans les fafs ? au fond, les antifas n'existent QUE par rapport à eux), mais ils s'en foutent, car leur alliance avec les RG leur donne la haute main sur tout ce qui concerne l'antifascisme.
Et heureusement pour eux que cette alliance existe, parce que sinon, ils n'auraient rien. Quand les gens du SCALP (qui sont, pour une partie d'entre eux, les mêmes que ceux de REFLEXes) sont allé se latter contre des mecs du RF sur un marché, l'année dernière, ils se sont enfuis. Pourtant, sur leur site web, ils étaient si vaillants...

La lutte anti-système, c'est ringard : les guéguerres faf-antifas, c'est mieux ! Toi aussi, apporte ton grain de sel à la grande oeuvre de délation antifasciste, envoie tes renseignements à REFLEXes et masturbe-toi le jour où tu les verras noir sur blanc sur leur site ! Quand on est frustré, dominateur, trop peureux pour se bagarrer physiquement et qu'on a envie d'être protégé par le système, il y a une solution facile : REFLEXes. Pour le prix d'un PC, d'une connexion Internet et de quelques soirées passées à glaner des renseignements, tu peux devenir un informateur du SCALP et peut-être, un jour, auras-tu un emploi bien payé chez les RG ! Alors, n'hésite plus : toi aussi, rejoins les apprentis commissaires politiques du SCALP et importe en France la joyeuse ambiance des années 30 de l'URSS !