vendredi 12 décembre 2008

Portrait : le faf

Si vous habitez le 15ème arrondissement de Paris, le quartier Saint-Etienne de Nice ou certains endroits isolés de la France profonde, vous en avez sûrement déjà vu. Les cheveux courts ou rasés, quelquefois des sambas aux pieds (les docs étant tombées en désuétude) ou un harrington sur le dos, le militant faf est un jeune homme dont l’âge (entre 16 et 25 ans pour la plupart) oscille autant que le taux d’alcoolémie en soirée. Comme tout un chacun, le militant faf rêve de faire de la politique et de changer le monde. Pour cela, il a la fougue des meetings enflammés et des manifs criardes, mais hélas ! Cette flamme-là ne s’allume que pendant les meetings ou les manifs. Le reste du temps, le militant faf est surtout un mondain. Mondain du pauvre, puisque ses mondanités se limitent à boire des bières avec ses camarades en écoutant du RAC pourri.

Pourquoi est-il devenu faf ? Il y a deux facteurs principaux. Le premier est une certaine lassitude, un certain ras-le-bol vis-à-vis de la société dans laquelle il vit. Quelquefois, c’est simplement une crise d’adolescence ; ça peut être aussi l’exercice d’un minimum de bon sens, qui lui permet de prendre conscience que les racailles qui l’emmerdent dans son lycée n’ont rien de bon à lui apporter, qu’elles pourrissent la vie à tout le monde et qu’elles ne sont pas les victimes que l’on prétend dans les médias. Pour lutter contre elles, et surtout trouver des gens qui le soutiendront plutôt que de l’enfoncer, il part à la découverte du bord politique le plus diabolisé depuis trente ans : l’extrême droite. Le second facteur est une fascination plus ou moins avouée pour l’immoral, l’incorrect, ou du moins ce qui est considéré comme tel par toute personne dite normale. Pour certains, ce sera la religion catholique, mise au pilori depuis deux siècles, pour d’autres ce sera l’identité, la croix celtique ou encore les écussons SS.
Si le milieu faf n’était pas autant pointé du doigt, peut-être n’aurait-il pas l’air si attirant pour tous les paumés qui traînent, ou pour les boucs émissaires éprouvant une sympathie instinctive envers tout ce qui est rejeté. Bien souvent, le militant faf cumule ces deux passifs. Les extrêmes ont toujours attiré les paumés. A l’image du rap ou du milieu des sports de combat, on trouve dans le milieu faf un nombre incalculable de poseurs et de cas sociaux, qui prétendent vouloir changer le monde mais se complaisent dans un agréable rôle d’antagonistes.
La vague skin est finie depuis quelques temps. Déjà dans les 80’s, à sa période de gloire en France, elle n’était qu’une série d’histoires débiles entre bandes. Les skinheads n’ont jamais été autre chose que des alcooliques, aussi bêtes que violents, et ils se battaient entre eux – parfois entre skins du même bord – pour des histoires d’alcool ou de filles. Aujourd’hui, vous pensez. Qu’à cela ne tienne : même chevelu, le militant faf est fasciné par les skins, pour la simple raison qu’ils ont fait tout ce que lui n’ose pas faire. Etant un mytho dans l’âme (le militant faf cumule les travers…), il va tenter de reprendre le look de ses idoles. Pour ses sorties, qu’il prétendra être des ratonnades ou des rassemblements hyper-importants mais qui se terminent toujours de la même façon, c’est-à-dire dans un bar, le militant faf va enfiler sa panoplie de skinhead achetée sur Ebay et partir en vadrouille avec ses copains.
Inutile de préciser que, la semaine, le faf ne se looke pas. Les sambas, le harrington, le polo Fred Perry ou le bomber Lonsdale restent bien au chaud dans la penderie cinq jours sur sept. Se looker au lycée, avec toutes les racailles qui y traînent, c’est dangereux. Le faf a beau être un street warrior, un soldat urbain toujours prêt à combattre pied à pied pour défendre ses idéaux, il préfère éviter les problèmes au lycée. Être un « guerrier à 100% de sa puissance », comme disait un mec du forum natio, c’est bien, mais pas tous les jours. S’il travaille (dans un boulot de merde, forcément, vu qu’il a raté ses études), il ne peut ou n’ose pas porter sur lui le moindre indice qui trahirait sa couleur politique. Seulement le week-end, on vous dit. A moins qu’il n’y ait un meeting ou un rasso un soir de semaine, ce qui arrive si peu souvent que le faf va s’y précipiter illico presto. Dans ce cas, il va mettre avec fierté sa panoplie de skin pour parader avec ses camarades dans les rangs du rasso. Le reste du temps, notre faf passe la semaine à attendre le week-end, ce qui veut dire qu’il passe cinq jours sur sept comme un poisson mort, à faire un boulot qu’il n’aime pas en songeant avec envie à ses beuveries (qui sont, de toute façon, aussi médiocres que son boulot). Il appelle ça « faire partie de la working class ». Le vendredi soir, après une semaine de fatigue et d’ennui mortel, le faf met son harrington/bomber et file voir ses camarades ! S’il habite en région parisienne, il va s’agglutiner avec eux chez Batskin, c’est-à-dire dans une salle de 10 m² pompeusement appelée « Local » ou dans un autre bar miteux du 15ème. Là, il va dépenser son argent durement gagné en pintes hors de prix, qu’il éclusera comme une machine. Toute sa soirée ne sera que brouhaha, fumette sur le trottoir de la rue de Javel, échange des derniers ragots du milieu faf – ce qui lui permet d’éprouver la joie toute palpable d’en faire enfin partie –, écouter un peu de RAC (ou de RIF, selon qu’il a deux ou trois neurones qui s’agitent dans son petit bocal) et finir la soirée à 3h du mat’ en vomissant dans le caniveau.
Après quoi, une fois rentré chez lui, il allume son ordinateur et fait le tour de ses forums préférés (Stormfront, Forum Natio et autres Paroles de France) pour y parler des nouveaux potins qu’il a appris, en les couvrant toutefois d’un voile de mystère, dans le but de montrer aux internet warriors du forum que lui, c’est un vrai, qu’il fait vraiment partie du milieu, pas comme tous ces nolifes frustrés qui n’ont jamais vu un faf de leur vie et qui passent leur temps sur des forums bidons. Notre fafounet passe deux heures à puer de la gueule (ben oui, il a vomi) devant son écran, en pleine nuit, prolongeant sa soirée pourrie dans l’obscure intimité de sa chambre. En faisant gaffe, dans la plupart des cas, de ne pas réveiller Maman qui dort à côté. Regardez le nombre de messages postés sur les forums fafs entre 3 et 6 heures du matin le week-end, c’est édifiant… On n’ose pas imaginer l’état de délabrement physique et mental des types qui postent à cette heure-ci. Une fois le tour des forums accompli, le militant faf va se coucher (sans se laver) puis dort toute la journée. Ainsi, il flingue son week-end – vu qu’il passe ses journées à dormir, et ses nuits en beuverie ou en branlette – et se plaint de ce que faire partie de la working class lui laisse si peu de temps libre. S’il ne le gâchait pas à ce point, il en aurait peut-être un peu plus, de temps libre. Mais ne lui dites pas, il pourrait s’énerver sur Internet… Pas étonnant qu’ils ratent tous leurs études…

Tout cela n’empêche pas le faf de croire, le plus sérieusement du monde, qu’il rend service à la France (ou à l’Europe, c’est selon) de par son engagement dans le milieu. Après tout, même s’il n’a jamais adhéré à aucun mouvement, vu qu’il n’a pas envie de se casser le cul à coller les soirs de semaine – il préfère regarder la Star’ac ou Anal Plus – il fait quand même partie du milieu. Il connaît d’autres types comme lui et vomit la même bière qu’eux, alors c’est un militant, forcément. Parlons-en, tiens, du militantisme. Dans la plupart des cas, le militantisme du faf de base se limite à coller trois autocs devant son lycée une fois par mois, en maudissant les gauchistes qui viennent les arracher dès le lendemain. Cela consiste aussi à venir à un rasso/meeting de tel ou tel groupuscule, non pas pour écouter les orateurs, mais simplement pour montrer aux gens du milieu qu’il y était et donc qu’il s’engage à fond. Par la suite, il fera des concours de longueur de bite avec d’autres fafs, ce qui donnera des échanges du style « ouais, moi j’y étais, à celui d’avant même j’y étais aussi, et toi tu fais quoi ? ». De sorties nocturnes (se limitant, pour un fafounet parisien, aux rues proches du bar à Batskin et à quelques soirées gabber) en meeting-branlettes, le militant faf se constitue une petite collection d’évènements. Il s’en servira pour se la péter dans les soirées bière, et montrer à ses camarades combien il est vraiment faf. Les camarades en question étant, bien sûr, des boulets comme lui croisés au hasard des comptoirs et des rassos. Le militant faf se raccroche à eux pour ne pas se retrouver seul, et chacun se raccroche les uns aux autres.
C’est là tout ce qui intéresse le faf. Paraître. Comme les gothiques ou les racailles, les fafs passent leur temps à se constituer une image de marque, pour oublier qu’ils se font chier toute la semaine et que leur vie n’a aucun sens. Petit à petit, l’image que le faf veut donner de lui-même lui colle à la peau, à tel point qu’il ne quittera plus le milieu faf même s’il finit par le voir pour ce qu’il est (à savoir un ramassis de branleurs). A quoi bon avoir une image de marque s’il n’y a personne pour la voir ? Un vendeur de produits avariés (par exemple, un tenancier du 13ème arrondissement) est obligé d’avoir une devanture propre pour attirer l’attention dans le bon sens et garder une apparence irréprochable. Le milieu faf est pareil. A écouter leur musique, on s’imagine une confrérie mystique, où le nouveau venu découvre un savoir sacré et où toute trahison est punie de mort. En réalité, le faf est avant tout un ado attardé, qui a désespérément besoin de faire croire aux autres qu’il vaut quelque chose. Le principal objectif étant de s’en persuader soi-même. S’il n’avait pas de camarades avec qui jouer au guerrier, le faf se retrouverait face à son propre vide existentiel. Et les camarades sont dans le même cas que lui…

Avec 90% de boulets en son sein, comment voulez-vous que le milieu faf change quoi que ce soit à la société ? Il est déjà chanceux d’avoir réussi à effrayer ses pseudo-ennemis, à savoir les gauchistes, malgré le fait que ceux-ci soient plus nombreux. Et encore : ce sont les JNR, soit une vingtaine de personnes, qui ont tout fait, malgré le fait qu’une bonne centaine de mythomanes s’approprient les anecdotes ultra-bandantes avec lesquels Batskin a constitué son propre mythe. L’élite parmi la pseudo-élite, donc. C’est déjà pas mal, ne leur en demandons pas trop.

Portrait : le faf militant

Là, c’est du sérieux. Notre fafounet de base a fini par comprendre, entre deux dessins de Panzer dans les marges de ses cahiers, que ce n’était pas en picolant tous les week-ends qu’il ferait avancer la cause. Il a donc décidé de passer à l’action et de réaliser ses fantasmes les plus fous. Pour devenir un super-soldat, tarteur de gauchistes en série et défrayeur de chronique comme son idole Batskin, il va prendre sa carte dans un mouvement politique. Ce sera la preuve de son engagement. Sur le papier, il sera un militant authentique, encarté et payant sa cotise. Mais sur le papier seulement. Si le faf paye sa cotisation, il sera déjà quelqu’un d’exceptionnel.
Regardez les JI : sur 200 inscrits, y’en a même pas 40 qui payent leur cotise ! Les autres trouvent des excuses bidon pour justifier leur retard de paiement (« c’est pas de ma faute, j’ai dépensé tout mon argent de poche à la soirée bière de vendredi dernier, alors j’ai pu de thune en ce moment », c’est ballot) ou s’en foutent carrément. Au RF, c’est à peine mieux, malgré le fait qu’on n’y trouve que des fils de bourge.

Tout militant faf se dirige d’abord vers ce qui lui est le moins inconnu. Et de même qu’il a commencé à écouter du RAC avec Légion 88 (qu’il confondait alors avec Suprem MRAP, vu qu’il téléchargeait tout sur Emule, même s’il ne l’avouera jamais), il va adhérer au parti dont les médias parlent le plus, à savoir le FN.
Quand il découvre le parti de l’intérieur, il s’émerveille. Un vrai local, avec de vraies affiches dedans, la classe ! Notre fafounet s’imagine faire partie du décor. Chez lui, il se touche le zizi en regardant alternativement le bout de plastique estampillé FN avec son nom dessus et le pin’s du GUD en plastique véritable qu’il a acheté sur Ebay pour vingt euros. Malheureusement, il va vite déchanter.
Le FNJ, après une certaine période de gloire (pensez donc : ils payaient leurs militants pour coller !), est devenu une foire d’empoigne où quelques anciens se disputent entre eux pour ramasser les miettes du parti. Ces anciens se prennent très au sérieux. Ils font partie du FN, ils ont un poste de cadre, ils étaient là quand Jean-Mouloud a donné une baffe au camarade Michel le 1er mai 1982, alors ils valent mieux que tout le monde. Leur passe-temps préféré, quand ils ne complotent pas les uns contre les autres, est de dire du mal de la « mentalité groupusculaire » des gens qui ne font pas partie du cénacle. Ils regardent tout nouvel arrivant d’un mauvais œil. Surtout quand il est looké. Ce qui, évidemment, est le cas de notre brave fafounet. Il vient de temps en temps, tente de se faire accepter, peine perdue. Les anciens l’ont vu une fois porter un bomber, alors ils ne veulent pas de lui. Ils ne veulent aucun jeune dans leurs rangs de toute façon. La pression monte, et devient rapidement trop lourde pour le faf. En s’inscrivant au FN, il croyait trouver des camarades, or tout ce qu’il rencontre c’est une dizaine de vieux cons imbus d’eux-mêmes qui passent leur temps à se branler sur des histoires qu’il ne connaît pas. La surprise est de taille.
Pire encore : au lieu de se saouler le vendredi soir, comme tout le monde, les gens du FNJ organisent des « réunions de section » (c’est-à-dire une réunion à huit clos et à huit personnes maximum) le samedi matin (ah, parce qu’en plus, il faut se lever le samedi ?), avant d’aller manger un couscous chez Farid Smahi.
Tout cela est trop dur à supporter. Le faf est dégoûté et quitte le FNJ aussi vite qu’il y était rentré. Néanmoins, il ne déchire pas sa carte. Au contraire, il la garde, comme ça il pourra se la péter quand il sera lui-même assez vieux et con pour prétendre au titre d’ancien. Mais le Front, c’est fini. Il n’aurait jamais dû y aller de toute façon. Un mec comme Le Pen, qui met des arabes sur ses affiches de campagne et dans son équipe de « conseillers régionaux » (encore un titre ronflant, pour des branleurs dont l’unique occupation est d’écrire un communiqué sans intérêt toutes les semaines, histoire de dire que le FN est toujours vivant), c’est déjà honteux, alors voilà, fini !

Ne voulant pas rester sans mouvement, et tentant de retrouver de quoi se la raconter chez Batskin le samedi soir, notre fafounet va rejoindre un des innombrables groupuscules qu’on trouve dans le petit monde de la droite nationalo-identitaro-socialo-patriote. Quand on arrive dans ce monde, on est frappé par le nombre impressionnant d’étiquettes et de groupes différents, mais ce choix est une pure illusion. Beaucoup de groupes alignent pour tout effectif une dizaine de personnes, qui feront une scission au bout de deux mois pour fonder encore de nouveaux groupes et de nouvelles étiquettes bidon. Quand ce n’est pas la justice qui les rattrape parce que Jean-Guitou le faf a bousculé un arabe après s’être fait emmerder par le type en question. La Droite Socialiste en est un bon exemple. Ce groupuscule, alignant une quinzaine de mythomanes qui ont repris pour leurs autocollants le code couleur de la CNT (quand on est con, on est con), a failli être dissous par la justice pour une histoire tortueuse de milice paramilitaire.
Si le faf est réellement mythomane (et téméraire), il adhérera à un groupuscule dont la durée de vie n’excèdera pas six mois, un peu comme la DS, mais cela reste assez marginal. En effet, beaucoup de fafs, même mythos, ont peur d’être fichés par la police si le groupe venait un jour à être démantelé. Warrior, mais seulement le week-end, on vous dit. Le faf étant un mouton dès lors qu’il se croit dans son élément, il va écouter les judicieux conseils de ses camarades déjà encartés, ce qui le mènera généralement au Renouveau Français.

Mouvement de jeunesse à deux balles, le RF se décrit comme étant « l’avant-garde du nationalisme ». C’est surtout un groupuscule comme tant d’autres, à ceci près qu’il regroupe tous les cathos-tradi frustrés de la région parisienne et par la même occasion des fils de bourges. Cette petite influence lui permet de survivre malgré la répression, dans la mesure où la seule action d’ « engagement physique » du RF consiste à aller se friter contre des antifas sur les marchés en période d’élections. Fafs et antifas qui se tapent dessus, ça fait tout de suite deux ennemis en moins pour le système ! Les libéraux ont raison de rigoler en regardant le spectacle. D’un côté ou de l’autre, les étendards sont différentes, mais les mentalités de justiciers en peau de lapin sont les mêmes. Les fils de bourge du RF ayant du temps à revendre – eux n’ont pas à faire des boulots de merde comme leurs camarades working class –, ils peuvent en outre assister en masse à des « sessions de formation », où un ancien remixe le peu qu’il a compris de Maurras ou d’Evola pour en faire un cours aussi pompeux que lui.
Chose curieuse, on trouve beaucoup de filles au RF. Cela tient au fait que, malgré la mythomanie ambiante (tous les mythos ayant assez de thunes pour acheter leur panoplie de skin au London Styl plutôt que sur Ebay allant au RF) il y a deux choses qu’on trouve dans ce mouvement et nulle part ailleurs. Premièrement, le Renouveau Français est « catholique contre-révolutionnaire », comprenez intégriste catho passant son temps à cracher sur un système qui le nourrit. Cette religiosité, réelle ou affectée (souvent affectée, vu que la messe tous les dimanche matin, c’est chiant), conditionne leur comportement de groupe. Pas de roulage de mécaniques intempestif, vu que tout le monde se la joue humble face à Dieu, pas de drague agressive et (trop) alcoolisée comme c’est le cas ailleurs, pas de footeux débiles qui ne racontent que de la merde vingt-quatre heures sur vingt-quatre, pas de sexe avant le mariage… Les filles sont tranquilles. Elles savent que là, elles ne risquent rien. Et puis, elles apprennent plus que si elles étaient restées entre copines à écouter Michel Sardou sur Nostalgie (ben oui, les filles commencent comme ça, elles n’écoutent pas de Légion 88/Suprem MRAP comme les fafs masculins). Ce qui leur permet de frimer, elles aussi, et d’attirer d’autres filles au RF. Enfin un endroit où elles ne se font pas harceler par des gros lourds, que demander de plus ? Deuxièmement, les mecs du RF sont tous des bourges, on l’a déjà vu, mais cela leur donne plus de bonnes manières et de culture générale qu’au premier prolo venu. Et ça aussi, ça joue.
Autre détail impressionnant : sur les photos officielles du RF, on voit toujours des dizaines de militants, au moins cinquante. Pour un groupuscule, c’est beaucoup ! Comment font-ils pour être aussi nombreux ? D’abord, le côté bourge, mythomane et sécurisé (la plupart des actions étant des « sessions de formation » miteuses, adhérer au RF ne présente pas un très grand risque) réduit le turn-over des militants. Ensuite, il y a toujours des astuces pour prendre une photo de manière à ce que les gens dessus aient l’air nombreux, même si la « session de formation » n’a regroupée que dix pélos et quinze bonniches. Enfin, le RF fait de l’entrisme et laisse rentrer n’importe qui dans ses rangs sans faire de sélection. Ce qui donne des résultats assez cocasses. A côté du bourge en Barbour (le bourge en ayant assez vite marre du look neuski) et écharpe Burberry, on trouve des gros trisomiques au crâne rasé qui n’ont strictement rien à foutre des « sessions de formations » mais y sont venus parce qu’ils ont vu une croix celtique taguée près d’un autoc’ du RF dans une petite rue du 15ème. C’était particulièrement visible au Congrès Nationaliste, la dernière réunion-branlette qui regroupait tous les mythos de la région parisienne pendant une journée à Villepreux. Comme il pleuvait et que l’organisation était foireuse (ce qui ne change pas, notez), tous les participants se sont serrés sous une tente de fortune. A ce moment-là, alors que tous étaient serrés comme des sardines dans l’air froid et humide, une bande de trisos a commencé à lever le bras en gueulant des sieg heil… Bien sûr, Thibault de Chassey, le chef du RF, est venu les voir pour leur demander d’arrêter leurs conneries. Niveau image de marque, ça le fait pas, voyez. Vous pouvez sieguer mais pas en public.
Dans cette joyeuse ambiance (enfin, joyeuse, façon de parler : le catho-tradi bon teint n’ayant pas le droit de se masturber pour cause de péché mortel, il est libidineux et frustré comme pas deux), le faf s’intégrera à merveille. Il rencontrera des potes aussi mythos que lui, et selon son degré de connerie, il traînera avec des bourges ou des skinheads en papier mâché. Une destinée qui, au fond, lui sied tout à fait.

Il y a aussi les JI. Face au RF, qu’on connaît surtout en région parisienne (les niçois s’en foutent complètement, ils sont tous identitaires ou pseudo-skins), on trouve les Jeunesses Identitaires. Européistes néo-païens plutôt que nationalistes cathos-tradis, ce qui leur vaut la haine ouverte de ces derniers jusque sur le forum natio, les JI font exactement l’inverse de leur rival : jouer sur la qualité plutôt que sur la quantité. Quand les JI recrutent des militants, ils sélectionnent en amont afin de ne prendre que les mecs motivés, ayant un minimum de jugeote, et ne passant par leur vie à sieguer en Bomber après avoir bu trois bières.
C’est bien joli, mais les JI ont oublié une chose : le milieu faf contient avant tout des losers et des cas sociaux, du coup leurs critères de sélection bloquent l’entrée à 9 personnes sur 10. On comprend pourquoi les JI alignent péniblement 5 mecs sur les photos de leurs blogs… Blogs mythos, bien entendu, car leur « élitisme » ne les protège pas de la mythomanie et la plupart des blogs JI n’existent que pour donner l’illusion que les JI existent partout, alors qu’elles sont plutôt centrées sur Paris et Nice.
Même si on trouve des fafounets au JI (y’aurait personne sinon), la plupart se font refouler à l’entretien (bah ouais, y’a même un entretien ! C’est qu’ils se prennent au sérieux, les zids !). Par dépit, notre skinouille entrera donc au RF et y fera sa carrière de faf. Il se pointera à une ou deux « sessions de formations », lesquelles le gaveront rapidement, et se rabattra sur les bastons dans les marchés lors des périodes d’élection. Même s’il passe 4 ans et 362 jours à se branler tout seul, et trois jours sur l’année restante à se taper contre des crasseux aussi cons que lui, cela lui convient largement. Il aura de quoi se la péter auprès de ses camarades boulets. On ne se refait pas !

Portrait : le commercial

Qu'on soit dans le milieu faf ou antifa, il y a une constante : la majorité des gens sont des mongoliens. Idéalistes rapidement désillusionnés (ou alors sacrément benêts), poseurs, suiveurs, petits chefs, tout ce qui est nul à chier trouve sa place dans les milieux politisés dits extrêmes. Mais tous ces gens portent une chose avec eux, c'est l'argent. En tant que consommateurs, ils peuvent rapporter du profit. Et c'est là que le commercial entre en scène.

Négociant dans l'âme, le commercial ne sait pas créer. Il n'a aucun talent pour trouver des idées, créer des oeuvres d'art, organiser une action militante... Par contre, il sait vendre. Il est assez opportuniste pour flairer les opportunités et possède assez de charisme pour se faire un peu apprécier des autres. En général, le commercial est souvent entré dans le milieu faf ou antifa pour les mêmes raisons que n'importe qui, c'est-à-dire parce qu'il gobait la propagande issue du milieu en question ou simplement pour se la péter. Mais rapidement, sa nature profonde reprend le dessus. Tous ces gens, qui boivent des bières et beuglent des slogans, ils consomment. Ils achètent des choses, ne serait-ce que de la bière le vendredi soir. Donc, on peut en tirer de l'argent. Le commercial raisonne comme ça, et il va se mettre en quête d'un moyen de plumer le pigeon tout en le rendant satisfait. C'est d'autant plus facile que ces milieux politisés fonctionnent avant tout sur le paraître... qui passe obligatoirement par les biens de consommation. Que serait un faf sans son sweat Thor Steinar, son pendentif à croix celtique autour du cou, voire son caleçon à croix de fer pour les plus atteints ? De même, que serait un antifa sans son sac Eastpak, ses patchs, son perfecto à 150 euros, son keffieh et son t-shirt rouge et noir ? On le voit au premier coup d'oeil : ces types-là, qu'ils mènent des "actions militantes" ou non, constituent une source potentielle de revenus. Certains ne s'y sont pas trompés.
La première fois qu'on s'est servi de la politique pour gagner du fric en vendant des produits dérivés, c'était grâce à Che Guevara. Icône éternelle des antifascistes de 14 ans et de leurs aînés qui n'ont pas grandi depuis, le Che a été une incroyable pompe à fric après sa mort. Catapulté au rang de martyr, il est devenu une icône. Or, qui dit icône dit support matériel, donc biens de consommation. T-shirts, drapeaux, bérets, pendentifs, sweats, posters, cacas de chien (si on vendait des crottes de chien estampillées Che Guevara©, il se trouverait forcément quelque part un type assez con pour en acheter une), tout y est passé. La vague soixante-huitarde aidant, des générations entières de rebelles en peau de lapin se sont précipitées sur cette marque capitaliste pour afficher leur rebéllion anticapitaliste. Le mieux (ou le pire), c'est que 90% des gens se sont vraiment cru anticapitalistes en enrichissant les types qui vendaient ces merdes. Mais l'argent n'a pas d'odeur, et merdes ou pas, pas mal de commerciaux se sont fait de l'argent en vendant des articles à l'effigie du Che©. Le commercialisme en politique était né.


Aujourd'hui, on en trouve toujours beaucoup chez les antifas. Ceux-ci étant un vivier inépuisable de bourges superficiels, qui croient que le degré de rebéllitude de quelqu'un se mesure au nombre de patchs sur son sac, les commerciaux du milieu ont parfaitement compris comment se faire de l'argent. C'est la loi du capital : là où il y a demande, il y a de l'offre. Y compris et surtout chez les anticapitalistes qui se prétendent hyper-radicaux. Regardez sur Internet, ou même à Châtelet-les-halles ou Ménilmontant, le nombre de magasins qui vendent des babioles antifas... Toi aussi, achète ta bague avec un A cerclé dessus, ton t-shirt Anarchy©, ton badge "Skating© is not a crime", ton perfecto qui coûte 3 jours du salaire d'un smicard, tes sambas Adidas©, ou tes Doc Martens© si t'es un vrai rebelle, sans oublier les lunettes de soleil Commerce Equitable© made in China, la machine à coudre (pour faire semblant de coudre soi-même ses jeans et se la péter en parlant de "Do It Yourself©", l'attitude Punk© par excellence), l'intégrale des CD's et DVD's dédiés à Terzic et autres VRP de l'antifascisme, et si tu parviens à réunir tout ça, tu seras un véritable anticapitaliste. Les commerciaux qui arrondissent leur fin de mois grâce à ce business sont légion. Certains en vivent carrément. Le plus drôle étant ceux qui vendent sur Ebay : quand les antifas leurs achètent des articles, chaque article est taxé par Ebay et reçoit une taxe supplémentaire pour le e-commerce... Mais c'est anti-système, anti-capitaliste, hein ! Ne les confondez pas avec ces sales fascistes du RF qui se baladent en Barbour, eux c'est des bourgeois. La preuve, ils n'ont même pas de patch Anarchy© sur leur sac. Que voulez-vous de plus comme preuve ?

Il y a des boutiques politiques hors de prix partout sur Internet, ou dans certains quartiers de Paris. Vous, lecteur avide d'informations, vous avez trop la flemme d'en chercher ? Et puis, se mettre en quête de produits en plastique avec un Che ou un A cerclé dessus, ça n'a aucun intérêt ? Rassurez-vous : nous autres, corbeaux du Net, faisons la recherche à votre place pour vous faire tomber de purs produits de consommation tous cuits dans le bec.
Songez aux Béruriers Noirs, ce groupe hyper-rebelle et engagé qui a dit fuck à un prix officiel (waw, ça c'est de l'engagement ! Le système a dû trembler quand les Bérus ont refusés leur prix !). Après la dissolution du groupe, ils ont sorti des tas de CD's ou de compiles "posthumes", sur lesquelles on retrouvait toujours les mêmes titres mais qui se vendaient comme des petits pains... à la FNAC. Un magasin, on en conviendra, drôlement anticapitaliste. Les Bérus ont d'ailleurs refait récemment une série de concerts. Soi-disant pour la gloire, et pour contrer la popularité croissante du vilain Jean-Marie, mais surtout pour gagner du fric. Comme NTM, qui s'est reformé en septembre 2008 pour une série de concerts au Zénith, concerts à guichets fermés malgré les places hors de prix, les Bérus se sont brièvement remis ensemble pour entuber un peu plus les fans. Après y avoir cru, étant jeunes, ils ont fini par comprendre que le milieu antifa n'était bon qu'à cracher du pognon et à s'exciter sur les discours consensuels tout comme des jeunes filles de 12 ans qui mouillent devant un poster de Bill Kaulitz...
Autre exemple de commercialisme antifa : on pense, bien sûr, à toutes les vedettes du show-biz qui ont joué les anti-Le Pen en 2002, juste pour coller aux opinions du politiquement correct. Un de ceux qui ont joué le jeu à fond était Manau, cette star multimillionnaire qui s'est elle-même comparé à un soldat de la Première Guerre Mondiale ou à un résistant de la seconde... Résistant contre quoi ? Contre un parti de branleurs ultraminoritaires monté en épingle par les médias ? Contre les 10 anciens qui remplissent encore à grand-peine les réunions du FNJ Paris ? Redescends sur terre, t'es pas un résistant, juste une idole pour ados trop cons et trop riches !

Le pire exemple de commercialisme antifa n'est pourtant pas Manau, mais, on vous le donne en mille, Julien Terzic. Ex-bassiste dans un groupe de rock pourri (qui, comme Manau ou Noir Désir, se vendait à la FNAC), ancien leader d'une bande de délinquants minables qui se vantent d'avoir débarassé Châtelet-les-halles des 3 bouffons NS qui y traînaient le samedi, "Juju" gère aujourd'hui un bar à Ménilmontant, le Saint-Sauveur. Le tout-Paris des rebelles antifas s'y retrouve les soirs de week-end. C'est un bar de 15 m², inconfortable, bruyant, où les consommations sont chères (tout ceci correspond bien à la mentalité antifa...) mais littéralement porté par l'image de marque de Terzic. Celui-ci a été assez rusé pour créer son propre mythe, à coups d'exagérations, de frime et de mythomanie compulsive. Avec ses compères OGKim© "Le Nain", Filou© "Mister Obésité" et Marsu© "Je Gagne du Fric avec les Bérus", il a fait un DVD à 20 euros, "Antifas chasseurs de skins", dans lequel il raconte et réécrit des histoires de bagarre sans importance ayant eu lieu dans les années 80. Nous allons bientôt faire une section consacrée à Antifas chasseurs de skins pour montrer toute la bêtise de ce documentaire mytho, qui fait quand même beaucoup rire les non-antifas s'étant hasardés à le regarder. Un peu de patience. Toujours est-il que Terzic est devenu riche (sale bourgeois de meeeerde !!!!) en laissant les crasseux parisiens se souler dans son bar.

Pourtant, les antifas ne sont pas les seuls à se faire noyauter par le commercial. Le marchand, l'homme qui sait acheter pour une miche de pain et revendre très cher, a un flair inné pour les opportunités financières. Généralement dépourvu de conscience (s'il en a une, il s'auto-persuade que ce qu'il fait est utile à la cause), le commercial sévit dans tous les milieux. N'en déplaise aux tenants du complot judéo-maçonnique ou nazi, la mentalité du commercial existe partout. Le commercial n'est pas le gros rebelle pour lequel il veut passer, loin de là ! Propret, jamais un mot plus haut que l'autre, l'air de donner des conseils de manière tout à fait désintéressée, le commercial existe aussi chez les fafs. Même habillé comme un clown, un commercial est toujours un commercial et ne pense qu'à son profit. Aux Etats-unis, les boutiques VPC pour néo-nazis sont incroyablement nombreuses. AryanWear, Micetrap, FreeYourMind Productions, Nordic Diffusion, 2yt4u, on trouve un tas de magasins online qui vendent toutes sortes d'articles, de la chaussure avec des croix gammées sous la semelle aux classiques patchs et t-shirts. Quand on voit le nombre d'articles vendus, qui servent exclusivement à se la péter tout en rejetant le "consumérisme de notre époque", c'est risible... Et malgré tout, les types qui tiennent ces magasins gagnent de l'argent puisque sinon tous seraient déjà fermés depuis longtemps.
Quand on n'est pas nazi, on trouve aussi des magasins de ce genre. En France, outre les classiques Patriote Productions et Alternative-S, deux boutiques inféodées à des groupuscules que tout le monde connaît dans le milieu faf, il y a aussi des magasins plus lucratifs. Par exemple, Libre Diffusion, une soi-disant librairie faf qui vend surtout des bibelots et de la fringue bas de gamme, ainsi que du RAC pour se faire de l'argent avec les skins. Mais elle n'est pas la seule. En fait, les librairies fafs se sont reconverties dans la vente de fringues. Vu que les fafs sont rarement cultivés au point d'acheter des bouquins, il faut bien vivre, et puis c'est cool de les pigeonner un petit peu... Sans oublier les distros RAC sur Internet : on trouve toutes sortes de e-boutiques RAC françaises. Le truc drôle, c'est que les pages sont toutes moches et qu'on ne peut pas payer en ligne. Ben oui, ce sont des skins derrière ces boutiques ! Commercial ou non, un skin reste un skin, c'est-à-dire un débile incapable d'installer un script de paiment clé en main. Que voulez-vous, on ne se refait pas...
Julien Terzic a un homologue faf : il s'agit, vous l'aurez deviné, de Batskin. Lui aussi tavernier à deux sous, lui aussi chargé d'un passif mythique et mythonnant, Serge Ayoub aka Batskin tient un bar rue de Javel. Question conditions, c'est pareil que chez Terzic : même salle minuscule, même inconfort, mêmes boissons hors de prix... Quand on vous disait que la mentalité était la même des deux côtés...
Mais le pire exemple de commercialisme chez les fafs n'est pourtant pas Batskin. Notre ex-JNR, au moins, ne vend pas de CD à la FNAC, ni de t-shirt à sa propre effigie. Non, le plus commercial des commerciaux fafs est un certain Paul Thore, dit Le Bûcheron. Ex-patron de Bleu Blanc Rock, un label RIF-RAC dont il est parti en emportant la caisse, il s'est reconverti dans la vente de t-shirts. Avec sa marque déposée Guerilla T-Shirts©, Thore vend des t-shirts à 20 euros, t-shirts sur lesquels on trouve des idées repiquées aux gauchistes comme une caméra de surveillance assortie du slogan "Sarko is watching you"... Si Guerilla T-Shirts© ne produisait pas ces trucs, tous les fafs associeraient ce slogan aux gauches, mais comme l'un des leurs se fait du fric avec, c'est leur slogan à eux ! Et ce n'est pas tout ! D'après certaines rumeurs de comptoir, il posséderait même des parts de marché dans la bière Charlemagne©, une sorte de Guiness du pauvre vendue aux fafs parce qu'on trouve l'insigne de la Division Charlemagne sur les bouteilles. Les rivalités JI-RF ? Paupaul s'en fout, il va aux évènements des deux pour vendre sa marchandise, et ça marche ! Combien de mythos, après le Congrès Nationaliste, sont venus se la péter au RF avec leur t-shirt Guerilla© tout pourri, sans se rendre compte que les slogans dessus étaient repiqués aux gauches vu que Thore n'a pas d'imagination ? Gageons qu'avec sa bière dégueu, il gagne suffisamment d'argent pour payer la fabrication des t-shirts avant qu'ils ne soient vendus... C'est qu'ils coûtent cher, ces morceaux de tissu made in China, même refourgués 20 euros dans les meetings branlette...

Fafs ou antifas se veulent anti-système. Avant, dans les années 70, quand certains se battaient encore pied à pied pour de vrai, les bagarres entre les deux camps les empêchaient de se liguer contre le gouvernement. Aujourd'hui, ils ne se tapent plus, mais le système les contrôle encore mieux, car les branleurs des deux camps se livrent une course effrénée à la consommation. Entre les marques des mythos skins de tous bords, Lonsdale, Fred Perry, Alpha Industries, ainsi que les commerciaux qui vendent leur camelote politisée à tout le monde, le libéralisme peut s'assurer une part de profit sans problèmes. Après tout, il faut bien que les antisystème fournissent leur obole à l'économie de marché ! Déjà que c'est la crise financière, alors si en plus ils arrêtaient de consommer, vous n'imaginez pas... Heureusement, tant qu'il y aura des commerciaux, l'économie des microcosmes fafs-antifas ne s'écroulera pas : même pauvre, même assomé par un boulot de merde toute la semaine, le faf aura toujours besoin de son polo Fred Perry© ou de son t-shirt Guerilla© pour se la péter en soirée bière ! Le paraître, c'est le paraître, et il n'y a pas d'autre alternative. Du moins, pas pour nos amis fafounets, et encore moins pour les crasseux fans du Che©.

Si Politrash a du succès, on essayera de vendre des t-shirts nous aussi. Peut-être que ça marchera ?